En Russie, le discours nationaliste progresse. Lundi 4 novembre, à l’occasion de la
célébration de l’unité nationale, ses partisans ont défilé dans plusieurs grandes
villes du pays. Ils étaient des milliers à réclamer des mesures pour limiter l’arrivée
d’immigrés d’ex-républiques soviétiques du Caucase et d’Asie centrale. Le chef de
file du mouvement « Les Russes », l’ultra nationaliste Dmitri Demouchkine, figurait
parmi les manifestants exhibant des banderoles « Aujourd’hui une mosquée, demain le
Jihad »
A Moscou, les manifestations se sont déroulées dans un contexte de
tensions. Trois semaines plus tôt, de violentes émeutes anti-immigrés avaient éclatées
suite au meurtre d’un jeune Russe par un Azerbaïdjanais, dans un quartier au sud de
la capitale.
Après ces émeutes, qui témoignent de la montée des sentiments
anti-immigrés et ultra-nationalistes en Russie, la police avait lancé de vastes opérations
contre les immigrés, procédant à l’interpellation de plus d’un millier de personnes.
Pourquoi le sentiment anti-immigrés se renforce-t-il en Russie ? Les explications
de Françoise Daucé, maître de conférence à l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand.
Elle est interrogée par Audrey Radondy :