Grands lacs africains : Une campagne des Eglises pour la paix

Une « Campagne œcuménique pour la réconciliation, la justice et la paix dans la Région des Grands Lacs » sera menée dès le 1er décembre par les Conférences épiscopales catholiques du Rwanda, du Burundi et de la RDC et le Collège des Evêques de la province anglicane du Congo. Mgr Fridolin Ambongo, évêque de Bokungu-Ikela, en RDC, et président de la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale nationale du Congo ainsi que de l'Association des Conférences épiscopales d'Afrique Centrale (Rwanda, Burundi, RDC), l'a annoncé au cours d'un point de presse tenu le mercredi 6 novembre au Centre interdiocésain de Kinshasa.

Les Eglises catholique et anglicane des trois pays se félicitent des efforts qui viennent d'aboutir à une réelle évolution militaire, politique et diplomatique vers la paix dans l'est de la RDC.
Mais Mgr Ambongo a tenu à préciser que pour les Eglises catholique et anglicane, "une paix obtenue au bout du canon ou des tractations diplomatiques n'est pas suffisante". C'est pourquoi les Eglises organisent cette "campagne œcuménique pour la réconciliation, la justice et la paix dans la région des Grands lacs" afin d'obtenir la seule véritable paix, celle des cœurs. "Il faut un processus de guérison et de pacification des cœurs blessés en vue de l'émergence d'une véritable culture de paix qui favorise le respect des droits humains et des devoirs de chaque membre de la communauté".
Les Eglises catholique et anglicane sont ouvertes à toute autre confession religieuse ainsi qu’aux pouvoirs publics et à tous les hommes de bonne volonté qui adhèrent aux objectifs suivant l’évangile et l’enseignement social de l’Eglise. Ensemble, ils mèneront donc cette campagne pour la paix qui s'étendra du 1er décembre 2013 au 1er décembre 2014. Elle s'inaugurera et se clôturera dans la ville congolaise de Goma, dans la province du Nord-Kivu. Elle consistera notamment dans une promotion culturelle et spirituelle pour aider les peuples à fraterniser davantage et à reconstruire la cohésion sociale brisée.