Les indigènes représentent 5% des habitants de la planète, 15 % des pauvres. Pauvreté,
ignorance, indifférence sont des mots souvent associés aux groupes indigènes présents
de par le monde, les plus fortement touchés par les discriminations en termes de chances,
de revenus et d’accès aux services de base. Le phénomène s’aggrave lorsqu’il s’agit
des femmes appartenant à ces groupes. Le thème a été largement traité au cours de
la Conférence mondiale des femmes indigènes qui vient de s’achever à Lima. 200 femmes
responsables de différentes ethnies provenant de divers pays du monde, ont lancé un
appel aux gouvernements et à la société en général afin qu’il soit mis fin à la discrimination
et à la violence qu’elles subissent tant sur leurs territoires qu’en dehors de ceux-ci.
Et parmi ces femmes, certaines venaient du Brésil. Il y a quelques jours s’achevait
à Manaus la première rencontre des catholiques d’Amazonie. Évêques, prêtres, religieux,
missionnaire ou laïcs ont réaffirmé leur engagement auprès des indigènes qui vivent
souvent déracinés de leur territoire d’origine qui perdent le patrimoine culturel,
à cause de la construction de digues mettent en danger la foret pluriséculaire. L’Eglise
s’engage à former le personnel religieux et à renforcer le rôle des laïcs et la pastorale
de jeunes peut-on lire dans le document final publié à l’issue de la rencontre. Le
père jésuite Thierry Linard de Guertechin est démographe et théologien; il revient
sur les conséquences des migrations forcées des indigènes
(Photo: des
indigènes à côté d'une maison détruite, non loin de Manaus, le 26 septembre 2013)