Le Patriarche latin de Jérusalem dénonce les démolitions par Israël qui alimentent la haine

« Il n’existe pas de justification à la démolition et lorsque la municipalité de Jérusalem et le gouvernement israélien ordonnent des démolitions et chassent les personnes de leurs propres maisons, ces actions alimentent la haine et minent l’avenir de la paix ». C’est en ces termes que le Patriarche latin de Jérusalem, S.B. Fouad Twal, a condamné la récente démolition d’une maison construite sur une propriété du Patriarcat latin par les bulldozers de la municipalité de Jérusalem, escortés par des militaires israéliens. Ces déclarations, relayées par l’agence Fides, ont été faites par le Patriarche suite à la visite qu’il a effectué sur le lieu de la démolition, mardi 5 novembre.

Le terrain, sur lequel se trouvait la maison démolie le 28 octobre dernier, se situe à proximité du check-point séparant Jérusalem et Bethléem et appartient au Patriarcat latin depuis une date antérieure à 1967. La maison était occupée par la famille de Salameh Abu Tarbush, composée de 14 personnes, qui ont raconté avoir été chassées de leur domicile par les militaires le matin à l’aube, juste après que leurs téléphones portables aient été saisis.

« Nous sommes les légitimes propriétaires, a déclaré le Patriarche, et vous entendrez notre voix devant tous les gouvernements du monde. Nous entreprendrons des actions légales devant les Cours compétentes afin de supprimer cette injustice, de rétablir la justice et de reconstruire cette maison ». Pour protester contre l’acte défini par l’Église catholique locale comme « illégal » et « sans précédents », Mgr. Fouad Twal, a écrit une lettre de protestation au ministre israélien des Affaires Intérieures Gideon Sa’ar. La famille qui occupait la maison démolie se trouve actuellement sous des tentes fournies par la Croix Rouge.

(Photo : Mgr Fouad Twal sur les ruines de la maison détruite par Israël )