2013-11-06 19:16:36

Bioéthique : Mgr Brouwet, évêque de Lourdes, prêt à se mobiliser


L'Assemblée plénière des évêques de France se poursuit à Lourdes, lieu de prière par excellence. Au programme des débats qui se poursuivront jusqu’au 10 novembre : l'Europe à quelques mois d’élections importantes, la pastorale des jeunes adultes, l'éducation à l'affectivité, le phénomène social de l’avortement, la formation des futurs prêtres, la préparation au mariage chrétien. Les évêques de France évoquent également le drame que vivent les communautés chrétiennes au Proche et au Moyen-Orient et dans quelques autres pays du monde. Ils appuient pleinement leurs souhaits : bénéficier d'une citoyenneté pleine et entière, d'une liberté de religion non discriminante et vivre dans des pays dont la constitution civile reconnaisse la pluralité de la population.


Nous avons interviewé l’évêque de Lourdes Mgr Nicolas Brouwet. Il insiste pour sa part sur le défi que représentent les questions de bioéthique : RealAudioMP3



Une loi, ou en tout cas un projet de loi, est en préparation à propos de la fin de vie. L’idée, ça serait de réformer la loi Leonetti de 2005 pour trouver une voie à des pratiques euthanasiques. Et donc, il y a de la part des associations et des évêques, une inquiétude sur ce sujet.


Est-ce que l’ Église a tiré les leçons du débat sur le mariage homosexuel et va aborder sa résistance contre une éventuelle réforme du droit en ce qui concerne la fin de vie de manière différente ?


Moi j’espère qu’il peut y avoir une prise de conscience sur ce sujet-là. Alors, c’est vrai qu’on est dans un contexte assez compliqué en France en ce moment. C’est vrai que le gouvernement a peut-être d’autres questions sur le feu. En tout cas, moi j’ai l’intention de me mobiliser et je crois qu’il y a un certain nombre d’évêques qui sont prêts à le faire aussi.


L’épiscopat français est uni pour faire face à ces thèmes- sans parler d’opposition-mais est-ce qu’on peut parler de courants ou de façons différentes de voir les choses en ce qui concerne notamment le dialogue avec la société ?


À ce propos-là, on a en ce moment un groupe de travail sur la présence de l’Église dans la société contemporaine. Donc il y a une réflexion : « Comment on se positionne ? Comment l’Église se positionne dans la société actuelle dans les débats de société ? ». Sur le mariage gas, il n’y a évidemment pas d’unanimité, non pas sur la question elle-même mais sur la manière dont l’Église s’y prend pour faire entendre sa voix. Et c’est sûr, je crois que pour la question de l’euthanasie, c’est la même chose. Certains évêques pensent qu’il faut véritablement être présent dans les médias, d’autres pensent que ce n’est pas notre rôle et que c’est plutôt le fait d’associations laïques. Il n’ y a pas vraiment d’unanimité sur la manière de faire. Sur le message, c’est clair, on ne peut être que contre la pratique de l’euthanasie. Mais ensuite sur la manière de s’y prendre, on n’est pas tellement uni. Et en plus, on a pas tellement de méthodes de réflexion. Alors, est-ce que le nouveau président de la Conférence des évêques donnera une direction plus claire ? Ça, on va voir car on vient de changer de président, et que c’est sa première session des évêques.








All the contents on this site are copyrighted ©.