Les 40 'petites phrases' du Pape François depuis son élection qui peuvent changer
votre vie
Comme sur les paquets de cigarettes, une inscription pourrait accompagner l’image
du Pape François: "Attention, cet homme peut changer votre vie". C’est ce qu’a récemment
affirmé, non sans humour, le conseiller en communication de la Secrétairerie d’Etat,
l’Américain Greg Burke. De fait, nombre des 'petites phrases' du Pape François ont
un pouvoir décapant. Près de huit mois après son élection, il continue de surprendre
avec des expressions qui font le délice des médias. Certaines expressions demeurent
cependant moins connues. Dans un style souvent direct, le Pape n’hésite pas à secouer
fidèles et responsables de l’Eglise et, tantôt avec humour, tantôt avec gravité, à
distiller quelques bons conseils. Voici un florilège de 40 ‘petites phrases’ du Pape
François prononcées lors des messes du matin, lors des audiences générales ou de diverses
rencontres au Vatican, mais aussi lors de ses premiers déplacements.
La
première phrase juste après son élection
"Je voudrais donner la bénédiction,
mais auparavant, je vous demande une faveur: avant que l’évêque bénisse le peuple,
je vous demande de prier le Seigneur afin qu’Il me bénisse: la prière du peuple, demandant
la bénédiction pour son évêque", (13 mars, première apparition du pape François).
"Nous
pouvons édifier de nombreuses choses, mais si nous ne confessons pas Jésus-Christ,
cela ne va pas. Nous deviendrons une ONG humanitaire, mais non l’Eglise, épouse du
Seigneur", (14 mars, première messe, chapelle Sixtine).
"Comme je voudrais
une Eglise pauvre, et pour les pauvres", 16 mars, audience aux journalistes.
"Dieu
ne se lasse pas de nous pardonner si nous savons revenir à lui avec le cœur contrit",
(17 mars, premier Angélus).
"N’oublions jamais que le vrai pouvoir est le service
et que le pape lui aussi, pour exercer le pouvoir, doit entrer toujours plus dans
ce service qui a son sommet lumineux sur la Croix", (19 mars, messe d’inauguration
du pontificat).
"Le bois de la Croix est le trône de Jésus", 24 mars, messe
du dimanche des Rameaux.
"Soyez des pasteurs avec 'l’odeur de leurs brebis',
au lieu d’être des pasteurs au milieu de leur propre troupeau", (28 mars, aux prêtres
lors de la messe chrismale).
"L’Eglise ne peut pas être une baby-sitter qui
prend soin d’un enfant pour qu’il s’endorme. S’il en était ainsi, ce serait une Eglise
assoupie", (17 avril, messe à la Maison Sainte-Marthe).
"Le confessionnal n’est
pas une teinturerie qui ôte les taches des péchés, ni une séance de torture où l’on
inflige des coups de bâton. La confession est la rencontre avec Jésus au cours de
laquelle on touche du doigt sa tendresse", (29 avril, messe à la Maison Sainte-Marthe).
"N’ayons
pas peur des engagements définitifs, des engagements qui impliquent et concernent
toute la vie", (4 mai, prière du chapelet, basilique Sainte-Marie-Majeure). "La
joie est un don du Seigneur. Ne soyez pas de ces chrétiens mélancoliques qui ont davantage
le visage de piments au vinaigre que ces personnes qui sont joyeuses et ont une belle
vie", (10 mai, messe à la Maison Sainte-Marthe).
"Il y a trop de chrétiens
de salon, ceux pour lesquels tout va bien, mais qui n’ont pas en eux l’ardeur apostolique",
(16 mai, messe à la Maison Sainte-Marthe).
"Je voudrais vous faire un petit
reproche, mais fraternellement, entre nous. Vous avez tous crié sur la place 'François,
François, le pape François !'. Mais Jésus où était-il ? Moi, j’aurais voulu que vous
criiez: 'Jésus, Jésus est le Seigneur, et il est au milieu de nous !", (18 mai, veillée
de prière avec les mouvements ecclésiaux).
"Nous ne pouvons pas devenir des
chrétiens amidonnés qui parlent de théologie en prenant tranquillement leur thé. Nous
devons aller chercher ceux qui sont la chair du Christ, à savoir les pauvres", (18
mai, veillée de prière avec les mouvements ecclésiaux).
"Notre Dieu n’est pas
un Dieu 'aérosol', il est concret, ce n’est pas une personne abstraite, mais il a
un nom: 'Dieu est amour'", (26 mai, Angélus).
"L’Eglise est une famille dans
laquelle on aime et on est aimé", (29 mai, audience générale).
"Avec une tête
d’enterrement, vous ne pouvez pas annoncer Jésus", (31 mai, messe pour le 50e anniversaire
de la mort du bienheureux Jean XXIII).
"N’ayez pas honte de vivre avec le scandale
de la Croix", (1er juin, messe à la Maison Sainte-Marthe).
Un Pape très
proche des pauvres et soucieux de la condition humaine
"Lorsque l’on jette
de la nourriture, c’est comme si l’on volait la nourriture à la table du pauvre, à
celui qui a faim !", (5 juin, audience générale).
"Le chrétien est un homme
spirituel, et cela ne signifie pas qu’il soit une personne qui vit 'dans les nuages'.
Le chrétien est une personne qui pense et agit dans la vie quotidienne selon Dieu",
(16 juin, messe pour la journée Evangelium Vitae).
"Le Seigneur veut que nous
soyons des pasteurs, pas des brosseurs de brebis! Quand une communauté est fermée,
elle n’est pas une communauté qui donne vie. C’est une communauté stérile", (17 juin,
discours aux participants du congrès ecclésial de Rome).
"La prière n’est pas
une chose magique ; on ne fait pas de magie avec la prière", (20 juin, messe à la
Maison Sainte-Marthe).
"La guerre est folie. C’est le suicide de l’humanité",
(20 juin, messe à la Maison Sainte-Marthe).
"La culture du bien-être, qui nous
amène à penser à nous-même, nous rend insensibles aux cris des autres, nous fait vivre
dans des bulles de savon, qui sont belles, mais ne sont rien; elles sont l’illusion
du futile, du provisoire, illusion qui porte à l’indifférence envers les autres, et
même à la mondialisation de l’indifférence", (8 juillet, messe à Lampedusa, en Italie).
"Les
enfants et les personnes âgées construisent l’avenir des peuples ; les enfants parce
qu’ils feront avancer l’histoire, les personnes âgées parce qu’elles transmettent
l’expérience et la sagesse de leur vie", (26 juillet, Angélus, Rio de Janeiro).
"Chers
jeunes, s’il vous plaît, ne regardez pas la vie du balcon, mettez-vous en elle, Jésus
n’est pas resté au balcon, il s’est immergé; immergez-vous en elle comme l’a fait
Jésus", (27 juillet, veillée de prière des Journées mondiales de la jeunesse, Rio
de Janeiro).
"Je vous demande d’être révolutionnaires. Ayez le courage d’aller
à contre-courant. Et ayez aussi le courage d’être heureux", (28 juillet, discours
aux volontaires des JMJ, Rio de Janeiro).
"Ne vous laissez pas voler l’espérance.
Qu’on ne nous vole pas l’espérance, parce que cette force est une grâce, un don de
Dieu qui nous porte en avant, en regardant le ciel", (15 août, messe de l’Assomption
à Castel Gandolfo).
"Celui qui, dans une communauté, cancane contre un frère
finit par vouloir le tuer", (2 septembre, messe à la Maison Sainte-Marthe).
"Dieu
a voulu qu’au centre du monde il n’y ait pas une idole, mais l’homme, qui fait avancer
le monde par son travail. Mais maintenant, au centre de ce système sans éthique, il
y a une idole, et le monde idolâtre à présent ce 'dieu-argent'", (22 septembre, rencontre
avec le monde du travail, à Cagliari, en Sardaigne).
"Pas de découragement!
Ne jamais baisser les bras, ne jamais aller acheter de consolation de mort, jamais!
Avancez avec Jésus! Lui n’échoue jamais, lui ne déçoit pas, lui est loyal!", (22 septembre,
rencontre avec les jeunes, Cagliari).
"60 ans sur la route du Seigneur! Je
n’ai jamais regretté! Pourquoi? Parce que je me sens comme Tarzan et que je suis fort
pour aller de l’avant? Non, parce que toujours, même dans les périodes les plus sombres,
j’ai regardé Jésus et je lui ai fait confiance et il ne m’a jamais laissé seul", (22
septembre, rencontre avec les jeunes, Cagliari).
"On ne peut pas connaître
Jésus 'en première classe' ou dans la tranquillité, encore moins en bibliothèque.
Jésus on ne le connaît que sur le chemin quotidien de la vie", (26 septembre, messe
à la Maison Sainte-Marthe).
Un style simple et universel pour le salut de
tous
"Je préfère mille fois une Eglise accidentée, et non une Eglise malade!
Une Eglise, un catéchiste qui a le courage de courir le risque de sortir, et non un
catéchiste qui étudie, qui sait tout, mais toujours fermé: celui-là est malade", (27
septembre, congrès international des catéchistes).
"Si nous faisions un christianisme
plus humain, sans croix, sans Jésus, sans dépouillement, nous deviendrions des chrétiens
de pâtisserie, comme de beaux gâteaux, comme de belles confiseries !", (4 octobre,
rencontre avec les pauvres, les chômeurs et les immigrés assistés par la Caritas,
à Assise, en Italie).
"Je donne toujours ce conseil aux nouveaux époux: Disputez-vous
autant que vous le voulez. Si les assiettes volent, laissez-les. Mais ne laissez jamais
la journée finir sans faire la paix!", (4 octobre, rencontre avec le clergé, les consacrés
et les membres des conseils pastoraux, Assise).
"Le premier devoir de la vie
c’est la prière, pas une prière comme des perroquets, mais la prière faite avec le
cœur", (8 octobre, messe à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe).
"Suis-je
un chrétien 'par à-coups', ou suis-je un chrétien toujours? La culture du provisoire
pénètre aussi dans la vie de la foi. Dieu nous demande de lui être fidèles", (13 octobre,
messe pour la journée mariale).
"Dieu ne nous sauve pas seulement par un décret;
il nous sauve par la tendresse, il nous sauve par les caresses, il nous sauve par
sa vie", (22 octobre, messe à la Maison Sainte-Marthe).
"Retenons-nous la Foi
pour nous, comme un compte en banque, ou savons-nous la partager par le témoignage,
l’accueil et l’ouverture aux autres ?", (27 octobre, messe du pèlerinage des familles).