54 fondamentalistes hindous jugés pour leur implication dans les pogroms antichrétiens
de Noël 2007 dans l’Orissa ont été acquittés mercredi pour manque de preuves. Le juge
qui a fait connaître son verdict est le même magistrat qui avait condamné sans preuve
au début du mois sept chrétiens à l’emprisonnement à vie pour le meurtre d’un leader
hindouiste, meurtre pourtant revendiqué par les maoïstes.
La vague de violences
– rappelle l’agence Eglises d’Asie – se déroula du 24 au 28 décembre. Des centaines
de maison de chrétiens furent incendiées et des dizaines d’églises détruites. Dans
le village de Barkhama, une centaine d’extrémistes hindous lancèrent une attaque d’une
grande violence alors que la célébration de la nuit de Noël venait de commencer. A
chaque attaque, la police, appelée sur les lieux par les victimes, se contenta d’assister
aux violences sans intervenir. Depuis, d’autres Etats de l’Inde ont été le théâtre
de violences antichrétiennes qui n’ont été que très partiellement portées devant les
tribunaux. La plupart des témoins se sont rétractés de peur de représailles.
Le
président de la Commission Justice et paix de l’épiscopat catholique a exprimé son
amertume et son indignation : l’acquittement des 54 hindouistes prouve une fois de
plus – a-t-il dit - que « la justice n’a pas été rendue », alors que les preuves étaient
évidentes. Pour sa part le secrétaire général du Conseil des chrétiens indiens craint
que cette nouvelle injustice ne plonge à nouveau les chrétiens dans la terreur. Les
coupables ont été relâchés et la protection de leurs victimes est loin d’être assurée.
Des personnalités chrétiennes estiment que les hindouistes poursuivent avec la complicité
des autorités, leur programme de destruction totale des communautés chrétiennes.(Eglises
d'Asie)