L'Eglise brésilienne mobilisée pour sauver l'Amazonie
Manaus accueille une rencontre de l’Eglise catholique d’Amazonie, la première du genre.
Elle rassemble des évêques, des laïcs, des agents de la pastorale et des responsables
d’institutions de six régions de la Conférence des évêques brésiliens. La réflexion
porte sur le contexte politique, social, économique, culturel et religieux de cette
région. L’Eglise catholique veut renforcer sa contribution à la promotion et à la
défense des habitants de cette région du monde et de sa riche biodiversité.
Lors
de son voyage au Brésil en juillet dernier, à l’occasion des JMJ, le pape François
avait lancé un appel pressant en faveur de l’Amazonie, une urgence écologique, sociale
et pastorale pour les chrétiens. « L’Amazonie est un test révélateur, un banc d’essai
pour l’Eglise et la société brésiliennes », avait-il déclaré en invitant les évêques
brésiliens à faire preuve de courage et à protéger la création que Dieu a confiée
à l’homme, non pas pour qu’il l’exploite sauvagement, mais pour qu’il la fasse devenir
un jardin. La réunion de Manaus est une réponse à cet appel.
L’Amazonie,
poumon de la planète, une des sept merveilles du monde, est en danger. Les explications
de Manuella Affejee
En
2012, l’Amazonie a encore perdu 487 km2 de forêt. Son riche écosystème, essentiel
pour la chaîne écologique mondiale, est menacé de disparition avec des conséquences
dramatiques pour les quelque 30 millions d’autochtones qui vivent sur leurs terres
ancestrales.
L’immense barrage de Belo Monte, au cœur de la forêt amazonienne,
est au cœur de vives polémiques, en raison de l’impact qu’il pourrait avoir sur la
survie des indiens, de leur culture et de leur environnement.
Les évêques
brésiliens appelés à protéger la création de Dieu
L’Église est présente
en Amazonie depuis longtemps, elle joue un rôle déterminant pour l’avenir de cette
région, notamment par le biais de la Commission épiscopale pour l’Amazonie, instituée
en 1997 et qui a déjà donné beaucoup de fruits. Mais le pape François désire que son
action soit consolidée. Il a suggéré entre autres l’envoi de formateurs qualifiés
pour la mise en place d’un clergé autochtone, et pour renforcer, a-t-il dit, le «
visage amazonien » de l’Église.
Photo : En 2011, des indiens occupent
le site de construction du barrage de Belo Monte.