2013-10-28 12:53:14

Manaus acceuille la première rencontre de l'Eglise catholique d'Amazonie


Manaus accueille une rencontre de l’Eglise catholique d’Amazonie, la première du genre. Elle rassemble des évêques, des laïcs, des agents de la pastorale et des responsables d’institutions de six régions de la Conférence des évêques brésiliens. La réflexion porte sur le contexte politique, social, économique, culturel et religieux de cette région. L’Eglise catholique veut renforcer sa contribution à la promotion et à la défense des habitants de cette région du monde et de sa riche biodiversité. Lors de son voyage au Brésil en juillet dernier, à l’occasion des JMJ, le pape François avait lancé un appel pressant en faveur de l’Amazonie, une urgence écologique, sociale et pastorale pour les chrétiens. « L’Amazonie est un test révélateur, un banc d’essai pour l’Eglise et la société brésiliennes » - avait-il déclaré en invitant les évêques brésiliens à faire preuve de courage et à protéger la création que Dieu a confiée à l’homme, non pas pour qu’il l’exploite sauvagement, mais pour qu’il la fasse devenir un jardin.

Un véritable saccage de la Création

En 2012, l’Amazonie a encore perdu 487 kilomètres carrés de forêt. Sa riche biodiversité, essentielle pour préserver la chaîne écologique mondiale, est menacée de disparition avec des conséquences dramatiques pour les quelque 30 millions d’autochtones qui vivent sur leurs terres ancestrales. Ils sont en train de tout perdre au profit d’un petit nombre d’exploitants cupides qui mettent en danger la planète en saccageant un écosystème précieux. Ainsi l’immense barrage de Belo Monte, au cœur de la forêt amazonienne, est au cœur de vives polémiques, en raison de l’impact qu’il pourrait avoir sur la survie des indiens, de leur culture et de leur environnement. L’Église est présente en Amazonie depuis longtemps et joue un rôle déterminant pour l’avenir de cette région. Créée en 1997, la Commission épiscopale pour l’Amazonie a déjà donné beaucoup de fruits. Mais le pape François désire que son action soit consolidée. Il a suggéré entre autres l’envoi de formateurs qualifiés pour la mise en place d’un clergé autochtone, et pour renforcer – a-t-il dit- le « visage amazonien » de l’Église.







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