« Famille, vis la joie de la foi » : des milliers de personnes répondent à l'appel
du Pape
La famille est à l’honneur ce week-end au Vatican. Le Pape était heureux de rencontrer,
de s’adresser ce samedi à ces milliers de personnes venues place Saint-Pierre. Elle
avait le visage de l’Eglise universelle. Celui des familles nombreuses et joyeuses
venues du monde entier, de près de 80 pays. Elles ont répondu à l’appel du Pape François
pour ce pèlerinage dans le cadre de l’année de la Foi. Un évènement spirituel de prière
et de recueillement mais aussi de fête et de convivialité. Des moments de réflexions,
de musique, des témoignages et des professions de foi ont scandé cette après-midi
romaine ensoleillée. Ainsi les enfants âgés de 3 à 12 ans ont été invités à envoyer
au Souverain Pontife un dessin de leur famille. Les adolescents de 13 à 18 ans ont
contribué à la réalisation des décors du pèlerinage et ont été encouragés à partager
leurs photos sur les réseaux sociaux sur les pages et les comptes du Conseil pontifical
pour la Famille ; des jeunes compositeurs et interprètes ont été invités à présenter
des chansons et des spectacles originaux sur le thème de la famille.
L’importance
de la famille pour le Pape François et pour l’Eglise
Le Pape François a
tenu à rencontrer ces pèlerins pour souligner l’importance que la famille revêt à
ses yeux. Elle « est le moteur du monde et de l’histoire » avait-il déjà déclaré hier
lors de l’Assemblée plénière du Conseil Pontifical pour la Famille. Elle est le lieu
où l’individu croît, « prend conscience de sa propre dignité », et celle de chaque
personne, surtout « celle qui est malade, faible, ou marginalisée ». La famille, et
cela se voyait ce samedi sur la place Saint-Pierre, est un lieu d’accueil, de fraternité,
de solidarité. Des thèmes chers au Pape François. aussi de fête, de jeux et de convivialité
avec des initiatives pour les plus jeunes.
« Famille, vis la joie de la
foi »
C’est le thème du pèlerinage des familles mais aussi du discours
que le Pape leur a adressé. « J’ai écouté vos expériences, les histoires que vous
avez racontées, leur a-t-il dit. J’ai vu beaucoup d’enfants, beaucoup de grands-parents…
J’ai entendu la douleur des familles qui vivent une situation de pauvreté et de guerre.
J’ai écouté les jeunes qui veulent se marier malgré mille difficultés. Et maintenant
nous nous demandons : comment est-il possible de vivre la joie de la foi, aujourd’hui,
en famille ? »
Un besoin universel d’amour
Le Pape n’a pas éludé
la difficulté et la pénibilité de l’existence que ce soit en ce qui concerne la recherche
d’un travail ou les conditions de vie. Mais il a rappelé que le plus pénible était
le manque d’amour, l’absence d’un sourire mais aussi les silences qui parfois planent
sur les relations entre individus au sein même de la famille. « Sans amour, la peine
devient plus pesante, a-t-il déclaré. Je pense aux personnes âgées qui sont seules,
aux familles qui peinent de ne pas être aidées à soutenir ceux qui, à la maison, ont
besoin d’attentions spéciales et de soins. »
L’importance de la fidélité
Le
Pape s’est ensuite inspiré du rituel du mariage. « Celui qui se marie dans le Sacrement
dit : « Je promets de te rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans
la santé et dans la maladie, et de t’aimer tous les jours de ma vie ». Les époux,
à ce moment, ne savent pas quelles joies et quelles peines les attendent a expliqué
François. C’est cela le mariage ! a-t-il développé. Partir et marcher ensemble, main
dans la main, s’en remettant entre les mains du Seigneur. Avec cette confiance en
la fidélité de Dieu on peut tout affronter, sans peur, avec responsabilité. Les époux
chrétiens ne sont pas naïfs, ils connaissent les problèmes et les dangers de la vie.
Mais ils n’ont pas peur d’assumer leurs responsabilités, devant Dieu et la société
; sans s’échapper, sans s’isoler, sans renoncer à la mission de former une famille
et de mettre au monde des enfants. Cela est difficile mais le Pape a tenu à souligner
que pour surmonter les épreuves, la grâce du Sacrement est nécessaire. Les Sacrements
ne servent pas à décorer la vie, a-t-il martelé ; le Sacrement du mariage n’est pas
une belle cérémonie ! Les chrétiens se marient dans le Sacrement parce qu’ils ont
conscience d’en avoir besoin ! Ils en ont besoin pour être unis entre eux, et pour
accomplir leur mission de parents ».