2013-10-24 16:36:11

Les familles du monde pour les familles de la Syrie


Les familles du monde pour les familles de la Syrie. « C'est le thème d’un projet de collecte de fonds organisée par le Conseil pontifical pour la famille avec la Caritas italienne, en soutien à la Caritas Syrie. L’initiative a été présentée ce jeudi à Rome à l' occasion du Pèlerinage mondial des familles sur la tombe de Saint Pierre, les 26 et 27 octobre dans le cadre de l’Année de la foi. Deux jours de rencontres, de prière et de fête avec le pape François.

Ce projet a pour objectif de venir en aide à quelques 5 400 familles soit environ 20 000 personnes, en particulier des familles avec de jeunes enfants. Il s’agit de pas abandonner la Syrie, de ne pas laisser plus de 4 millions de déplacés et 2 millions de réfugiés en Jordanie, au Liban, en Turquie et en Irak, dans l’oubli.

La Caritas Italie vient d’aller à la rencontre de ces familles, dans des camps en Jordanie, à la frontière avec la Syrie. Silvio Tessari, responsable du bureau Moyen orient faisait partie de la délégation. RealAudioMP3

Ce qui est impressionnant, c’est la quantité de gens qui sont réfugiés soit à l’intérieur soit à l’extérieur. En Jordanie par exemple on trouve des villes qui ont redoublé leur population à cause de l’afflux de réfugiés syriens. Donc, c’est plein de monde qui est réfugié. Alors ceux qui sont un peu mieux pour ainsi dire, ils arrivent à trouver eux-mêmes un endroit satisfaisant où loger dans les maisons chez les jordaniens, chez les libanais. Les autres, ils sont dans les camps. Ils vivent dans des situations lamentables et de façon absolument non dignes.

Quels sont les besoins de ces familles en particulier ?

Alors, le premier c’est la nourriture parce que la nourriture, il faut l’avoir tous les jours. Mais elle est la première nécessité vraiment seulement en termes de temps parce que tous les syriens sont très inquiets même pour ceux qui n’ont pas la santé bien entendu. Il y a des maladies graves, des gens qui sont malades, des personnes âgées surtout mais des enfants aussi qui pouvaient être suivis tant qu’ils étaient en Syrie et qui ne le sont plus ou plutôt que maintenant, ils le sont mal, certainement moins bien qu’avant. Mais il y a aussi les écoles par exemple parce que pendant plus de deux ans désormais beaucoup de jeunes ont raté leurs cours, ils ont perdus la possibilité d’aller à l’école. Donc, il y a des problèmes disons de nourriture dans l’immédiat et aussi des perspectives pour l’avenir, pour l’éducation des enfants et si Dieu le veut, pour le retour dans un pays en paix.

Pour qu’on visualise bien, comment sont ces familles ? Elles sont nombreuses avec des enfants plutôt en bas-âge ?

C’est-à-dire que la moyenne des familles n’est pas vraiment très nombreuses parce que si on fait le calcul, on compte une moyenne de cinq personnes par famille. Mais il y a des familles qui sont très nombreuses. Ce qui est assez impressionnant, c’est que c’étaient des familles qui en général étaient riches- c’est peut-être en dire trop- mais ils étaient bien. Ils se sont retrouvés du jour au lendemain sans rien. Ils se sont sauvés, ils ont quitté leur Pays avec ce qu’ils pouvaient avoir dans la voiture et même à pied. Donc c’est un appauvrissement immédiat pour une quantité de population parce qu’il faut aussi faire le compte à un moment donné. Au moins 7 millions de syriens sont dans le besoin et la population totale de la Syrie était 23 millions. Donc vous voyez bien que le pourcentage de gens qui sont dans la nécessité est effroyable.

Comment est née cette initiative « Les familles du monde pour les familles de Syrie » ?

C’était une bonne idée certainement du Conseil Pontifical pour la famille qui a lancé l’initiative justement à l’occasion du pèlerinage mondial qui s’est fait cette semaine et qui a lancé l’idée de faire une récolte justement de la part des familles pour les familles syriennes. Ils ont demandé à la Caritas italienne de les aider, d’aider cette initiative pour la concrétiser.
Sur le terrain, dans les camps, est-ce qu’il y a une rencontre ou plusieurs peut-être qui vous ont marquées ?
En général, c’est la grande dignité soit des femmes, des jeunes, des hommes même si c’était peu d’hommes que nous avons vus et même des enfants si j’ose dire, une très grande dignité, des regards plein d’espoir malgré tout . Ça c’est vraiment probant et c’est presque général l’impression des personnes qui doivent faire face à cette difficulté si grande et si imprévue…vraiment d’une dignité qui est touchante.








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