Les familles du monde pour les familles de la Syrie
Les familles du monde pour les familles de la Syrie. « C'est le thème d’un projet
de collecte de fonds organisée par le Conseil pontifical pour la famille avec la Caritas
italienne, en soutien à la Caritas Syrie. L’initiative a été présentée ce jeudi à
Rome à l' occasion du Pèlerinage mondial des familles sur la tombe de Saint Pierre,
les 26 et 27 octobre dans le cadre de l’Année de la foi. Deux jours de rencontres,
de prière et de fête avec le pape François.
Ce projet a pour objectif de venir
en aide à quelques 5 400 familles soit environ 20 000 personnes, en particulier des
familles avec de jeunes enfants. Il s’agit de pas abandonner la Syrie, de ne pas laisser
plus de 4 millions de déplacés et 2 millions de réfugiés en Jordanie, au Liban, en
Turquie et en Irak, dans l’oubli.
La Caritas Italie vient d’aller à la rencontre
de ces familles, dans des camps en Jordanie, à la frontière avec la Syrie. Silvio
Tessari, responsable du bureau Moyen orient faisait partie de la délégation.
Ce qui
est impressionnant, c’est la quantité de gens qui sont réfugiés soit à l’intérieur
soit à l’extérieur. En Jordanie par exemple on trouve des villes qui ont redoublé
leur population à cause de l’afflux de réfugiés syriens. Donc, c’est plein de monde
qui est réfugié. Alors ceux qui sont un peu mieux pour ainsi dire, ils arrivent à
trouver eux-mêmes un endroit satisfaisant où loger dans les maisons chez les jordaniens,
chez les libanais. Les autres, ils sont dans les camps. Ils vivent dans des situations
lamentables et de façon absolument non dignes.
Quels sont les besoins
de ces familles en particulier ?
Alors, le premier c’est la nourriture
parce que la nourriture, il faut l’avoir tous les jours. Mais elle est la première
nécessité vraiment seulement en termes de temps parce que tous les syriens sont très
inquiets même pour ceux qui n’ont pas la santé bien entendu. Il y a des maladies
graves, des gens qui sont malades, des personnes âgées surtout mais des enfants aussi
qui pouvaient être suivis tant qu’ils étaient en Syrie et qui ne le sont plus ou plutôt
que maintenant, ils le sont mal, certainement moins bien qu’avant. Mais il y a aussi
les écoles par exemple parce que pendant plus de deux ans désormais beaucoup de jeunes
ont raté leurs cours, ils ont perdus la possibilité d’aller à l’école. Donc, il y
a des problèmes disons de nourriture dans l’immédiat et aussi des perspectives pour
l’avenir, pour l’éducation des enfants et si Dieu le veut, pour le retour dans un
pays en paix.
Pour qu’on visualise bien, comment sont ces familles
? Elles sont nombreuses avec des enfants plutôt en bas-âge ?
C’est-à-dire
que la moyenne des familles n’est pas vraiment très nombreuses parce que si on fait
le calcul, on compte une moyenne de cinq personnes par famille. Mais il y a des familles
qui sont très nombreuses. Ce qui est assez impressionnant, c’est que c’étaient des
familles qui en général étaient riches- c’est peut-être en dire trop- mais ils étaient
bien. Ils se sont retrouvés du jour au lendemain sans rien. Ils se sont sauvés, ils
ont quitté leur Pays avec ce qu’ils pouvaient avoir dans la voiture et même à pied.
Donc c’est un appauvrissement immédiat pour une quantité de population parce qu’il
faut aussi faire le compte à un moment donné. Au moins 7 millions de syriens sont
dans le besoin et la population totale de la Syrie était 23 millions. Donc vous voyez
bien que le pourcentage de gens qui sont dans la nécessité est effroyable.
Comment
est née cette initiative « Les familles du monde pour les familles de Syrie » ?
C’était
une bonne idée certainement du Conseil Pontifical pour la famille qui a lancé l’initiative
justement à l’occasion du pèlerinage mondial qui s’est fait cette semaine et qui a
lancé l’idée de faire une récolte justement de la part des familles pour les familles
syriennes. Ils ont demandé à la Caritas italienne de les aider, d’aider cette initiative
pour la concrétiser. Sur le terrain, dans les camps, est-ce qu’il y a une
rencontre ou plusieurs peut-être qui vous ont marquées ? En général, c’est
la grande dignité soit des femmes, des jeunes, des hommes même si c’était peu d’hommes
que nous avons vus et même des enfants si j’ose dire, une très grande dignité, des
regards plein d’espoir malgré tout . Ça c’est vraiment probant et c’est presque général
l’impression des personnes qui doivent faire face à cette difficulté si grande et
si imprévue…vraiment d’une dignité qui est touchante.