2013-10-24 10:34:03

Le Saint-Siège soutient les négociations israélo-palestiniennes et Genève 2


Le Saint-Siège regarde avec espoir la reprise des négociations entre israéliens et palestiniens. C’est ce qu’a souligné Mgr Francis Chullikatt lors du débat du Conseil de Sécurité de l’ONU sur le Moyen-Orient. L’observateur permanent du Saint-Siège au Palais de Verre à New York a en outre exprimé le souhait que la Conférence « Genève 2 » aide à amener la paix en Syrie. L’évêque lance également un appel fort pour libérer le monde des armes nucléaires.

C’est un moment crucial pour les peuples du Moyen-Orient. C’est ce qu’a affirmé Mgr.Chullikatt qui, parlant au Conseil de Sécurité de l’ONU, a exprimé la satisfaction du Saint-Siège pour l’engagement renouvelé des israéliens et des palestiniens à de nouvelles négociations « directes, sérieuses et concrètes ». Notre espoir, a-t-il dit, est que l’on puisse assister à « un nouveau processus de paix fortifié ». L’observateur du Vatican a rappelé que c’est toujours la population civile qui paye le prix le plus lourd dans les guerres. Et il a répété qu’ « une solution politique » est également « la meilleure solution » pour résoudre les crises humanitaires au Moyen-Orient, du soutien aux réfugiés au développement économique. Mgr.Chillukatt n’a pas manqué de se référer à la situation grave de la Syrie, évoquant l’appel lancinant du Pape François pour la paix. Comme « première étape urgente- a dit l’évêque- le Saint-Siège demande aux parties en conflit de mettre immédiatement fin à la violence et de commencer un processus de paix authentique avec la Conférence Genève 2, programmée pour le mois prochain.

Le sort dramatique des populations civiles et des chrétiens

Mgr.Chullikatt a mis l’accent sur la terrible condition dans laquelle vivent plus de 4 millions de réfugiés à l’intérieur du territoire syrien et plus de deux millions de réfugiés dans les États voisins. Le défi que doivent affronter ces Pays dans l’assistance aux réfugiés, a-t-il averti, peut avoir un impact déstabilisant pour la région entière ». L’Église catholique, a assuré Mgr.Chullikatt, reste engagée en première ligne pour fournir l’assistance humanitaire à la population, sans distinction d’appartenance ethnique ou religieuse. D’un autre côté, l’évêque a rappelé « l’exode préoccupant » des chrétiens de leurs terres d’origine à cause de forces extrémistes qui attaquent les communauté chrétiennes avec « une violence aveugle ». Les chrétiens eux-mêmes, a-t-il affirmé, « sont obligés de fuir » en laissant derrière eux deux milles ans d’histoire inséparable de la culture de la région. C’est « inacceptable », a-t-il averti, que se répète ce qui s’est passé en Irak, où « la violence sectaire a réduit de 70% la population chrétienne ».

La question du désarmement nucléaire

En plus du Conseil de Sécurité, Mgr.Chillukatt est intervenu également à l’Assemblée Générale sur le thème du désarmement. L’évêque a défini « d’importance historique » la résolution sur le démantèlement des armes chimiques en Syrie mais il a déploré les résistances de certains grands Pays à trouver une voie pour mettre les armes nucléaires hors la loi. « c’ est amèrement ironique- a commenté l’observateur du Vatican-que certains États haussent la voix pour condamner les armes chimiques et ensuite passent sous silence leur possession d’armes nucléaires ». La Communauté internationale, a-t-il répété, doit « parler et agir d’une seule voix pour mettre au ban toutes les armes de destruction de masse ». Dans un monde aussi interconnecté, a-t-il poursuivi, nous ne pouvons pas « risquer de tomber dans la globalisation de l’indifférence ». « Nous devons mettre fin au militarisme myope-a-t-il conclu- et commencer à se concentrer sur les vrais besoins de la famille humaine ».








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