2013-10-17 20:04:13

Les Centrafricains en proie à la violence


Une délégation d'agences des Nations unies (OCHA, UNICEF, PAM, HCR) en visite à Bangui afin d’évaluer sur place les besoins de la population centrafricaine. L'équipe doit examiner les possibilités d’un renforcement de l’accès humanitaire et de la protection des civils, en coopération avec les autorités centrafricaines. Selon les dernières estimations de l’ONU, le conflit aurait entraîné depuis décembre 2012 le déplacement de plus de 394 000 civils et la fuite vers l’étranger d’environ 64 000 personnes.

Dénonçant une violence « sans précédent » en Centrafrique, Médecins sans frontières appelle les groupes armés à respecter la sécurité des civils et des humanitaires. L’Ong exhorte à déployer une aide d'urgence pour les déplacés internes. Plus de 30.000 personnes ont fui Bossangoa et des milliers aux alentours de cette ville située dans le nord-ouest du pays où s’est produit une nouvelle vague d'attaques et d'exécutions sommaires perpétrées tant par des groupes armés que par des forces gouvernementales des anciens rebelles du Seleka.

« Les gens se réfugient dans la brousse, sans protection, et sont particulièrement exposés au risque de paludisme, première cause de mortalité dans le pays », s'inquiète l'ONG. « Ces familles vivent dans une grande promiscuité. Elles cuisinent, mangent, dorment, se lavent et font leurs besoins au même endroit. Ces conditions d'hygiène désastreuses accroissent de manière critique le risque d'épidémie », décrit Ellen Van der Velden, la chef de mission MSF en RCA.

Un aide plus importante est nécessaire

Médecins sans frontières est une des seules ONG à travailler dans les zones du pays affectées par le conflit. Elle fournit des soins médicaux et chirurgicaux, un accès à l'eau potable et à l'hygiène, ainsi qu'un soutien nutritionnel. Mais « une aide plus importante est nécessaire ».

L’ong évoque la situation au nord-ouest du pays, mais au sud-est, cela ne semble pas être mieux. Des groupes armés issus des Mbororo, des peuls musulmans, sèment la terreur dans la région de Bangassou, au sud-est de la Centrafrique.

L’abbé Jean-Marie Martin Modoué, vicaire dans le diocèse de Bangassou. Il est interrogé par Jean-Baptiste Cocagne RealAudioMP3

Face à l’insécurité qui règne dans le pays, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a annoncé l'envoi de troupes supplémentaires et réclamé l'organisation d'élections libres dans le pays début 2015.

Photo : des centaines de Centrafricains ont trouvé refuge dans le jardin d'une église près de Bossangoa.








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