A Rome, un congrès pour les 25 ans de Mulieris Dignitatem
« Dieu confie l’humanité à la femme » : c’est l’une des phrases-clé de la lettre apostolique
de Jean-Paul II « Mulieris Dignitatem ». Une lettre sur la dignité et la vocation
des femmes, dans l’Eglise et dans la société, parue il y a 25 ans, le premier document
du magistère pontifical entièrement consacré à la question féminine. Et c’est le fil
conducteur d’un Séminaire organisé ces jours-ci par le Conseil pontifical pour les
laïcs à Rome.
La réflexion porte sur l’évolution historique de l’image féminine
ainsi que sur les différentes facettes de la crise culturelle actuelle. L’objectif
est de faire toute la lumière sur le rôle unique que les femmes, avec leur identité
maternelle, sont appelées à jouer, alors que des défis de plus en plus nombreux surgissent
et exigent une réponse de la part des chrétiens.
Les organisateurs de ce séminaire
pointent notamment du doigt l’idéologie du genre, les conséquences négatives de la
révolution sexuelle et la crise d’identité des hommes et des femmes. Ils entendent
mettre en valeur la richesse de l’anthropologie chrétienne.
Sur notre antenne,
la responsable de la Section Femmes du Conseil pour les laïcs, a salué la présence
croissante des femmes dans tous les secteurs de la société, mais elle regrette qu’elles
soient souvent obligées de renoncer à leur identité spécifique pour s’adapter à un
milieu compétitif. Selon Ana Cristina Villa Betancourt, beaucoup reste encore à faire
pour mettre en pratique les idées contenues dans le texte de Jean-Paul II. Ainsi les
femmes sont peu représentées dans les prises de décision et le dialogue hommes-femmes
est souvent insuffisant dans l’Eglise.
Le pape François a lui-même encouragé
la poursuite du débat. Il recevra samedi les participants à ce séminaire, experts
et représentants d’associations et mouvements d’Eglise venus de 25 pays.