2013-10-09 16:33:03

En Belgique, plus de funérailles dans les crématoriums ?


Monseigneur Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles en Belgique, réclame le retour des croyants dans les églises pour les enterrements et a dès lors décidé d'interdire les célébrations religieuses dans les crématoriums dès 2015, pouvait-on lire samedi dans les quotidiens belges Sudpresse, Het Nieuwsblad et De Standaard. Dès 2015, les prêtres ne pourront se rendre dans les crématoriums que pour y prononcer de petites prières, d'une dizaine de minutes pas plus, et ne pourront donc plus y tenir des offices complets, ce qui se fait pourtant aujourd'hui lors de quatre crémations sur dix.

Le but est de "faire revenir les croyants dans les églises pour les funérailles", précise Monseigneur Léonard. Un courrier en ce sens a été envoyé à tous les prêtres du pays. Une décision prise non pas contre les crématoriums mais en faveur des églises, insiste le porte-parole de l'Eglise, Tommy Scholtes, qui précise que la décision a été prise en concertation avec l'ensemble des évêques. Le nombre de crémations en Belgique ne cesse pourtant de grimper ces dernières années, avec 55.741 crémations enregistrées l'an passé.

"Le lien entre crématorium et paroisse demeurera" insiste l'Eglise

La décision de ne plus envoyer de prêtre ou de diacre dans les crématoriums pour des célébrations religieuses à partir de 2015 "est une orientation de l'ensemble des évêques flamands et non de Monseigneur Léonard seul", précisait samedi dernier Tommy Scholtes, porte-parole de la Conférence épiscopale de Belgique. Il ajoutait qu'il n'y aucune volonté de s'opposer aux crématoriums de la part de l'Eglise.

Dès 2015, les prêtres ne pourront se rendre dans les crématoriums que pour y prononcer de petites prières, d'une dizaine de minutes pas plus, et ne pourront donc plus y tenir des offices complets. Cette décision a été prise par l'ensemble des évêques flamands, dont Monseigneur Léonard fait partie en tant qu'archevêque de Malines-Bruxelles. Aucun texte équivalent n'a été adopté en Wallonie pour l'instant.

"Ce n'est pas du tout une question de principe ou d'idéologie", a indiqué Tommy Scholtes à l'agence Belga. "Il y aura toujours un lien entre le crématorium et la paroisse la plus proche pour aider les familles qui le souhaitent à avoir un temps de prière avant la crémation", a-t-il précisé.
Après la cérémonie religieuse dans l'église locale, "le défunt sera conduit au crématorium ou au cimetière, selon le choix de la famille", ajoute encore Tommy Scholtes. (Agence Belga)








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