2013-10-08 14:12:57

Le cardinal Monsengwo nous parle


Le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa en République Démocratique du Congo et un des huit cardinaux conseillers du Pape a bien voulu nous donner ses impressions après la première rencontre du Conseil des Cardinaux, créé par le Pape François, qui s’était tenue du 01 au 03 Octobre 2013 à Rome en Italie.
Il est notamment revenu sur le chirographe du Pape créant le conseil des cardinaux, pour l’aider dans sa charge pontificale.
Il a aussi souligné que ce travail pouvait être permanent, dans la durée, car le Saint Père pouvait ajouter d’autres personnes dans ce groupe.
En réunion, ils avaient pensé à la collégialité, à l’exercice du gouvernement dans l’église, un processus qui les pousserait à se réunir encore au mois de Décembre et février pour réfléchir sur la Curie Romaine. Mais, en temps opportun, le Pape lui-même dirait quelque chose sur les travaux qu’ils ont faits.
Concernant le poids du choix cette responsabilité dans l’Eglise universelle, le prélat a noté que l’essentiel n’était pas de se mettre en vedette, de croire qu’ils étaient des responsables, des « grands ». Mais, que c’est le Seigneur qui conduirait son Eglise comme Lui-même l’avait dit à Saint François d’Assise. »
Le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, au micro de Jean Pierre Bodjoko : RealAudioMP3


L’Archevêque de Kinshasa en République Démocratique du Congo, a aussi parlé de la visite pastorale du Pape à Assise, et de la tragédie des immigrés africains au large de l’ île italienne de Lampedusa.

Tout parle de pauvreté à Assise

J’étais plein d’admiration pour le Saint Père, a dit le cardinal Monsengwo cela a été un vrai marathon, cela a été douze heures de rencontre, douze heures de paroles, de gestes, d’enseignement. Bref, douze heures d’enseignement.
« Le tout premier endroit du pape visité à Assise est l’enseignement à travers l’Institut Séraphique dont s’occupent les sœurs, des enfants handicapés physiques, des enfants handicapés moteur ».
« Et le saint père devant chaque enfant le bénissait, le touchait. Et quand nous voyions ces enfants-là, nous étions émus, car le pape donnait la priorité de sa visite aux enfants. Cela était très touchant !
Nous fûmes également très émus quand il a quitté le texte en affirmant qu’il n’avait pas d’argent, il n’avait pas d’or mais il nous amenait l’Evangile. Et cet Evangile c’est l’Evangile des pauvres car le Seigneur s’occupe des pauvres. Ce n’est pas la mondanité qui compte mais le Seigneur Jésus. Et c’est le Seigneur crucifié que nous devons contempler dans tous ses enfants ».
« En un mot le saint père a amené un message de pauvreté, un message d’accueil, un message de paix, un message du frère qui est pauvre, parce que Saint François a été pauvre. Tout parle de pauvreté à Assise ».
« Nous sommes ensuite allés visiter chaque place où Saint François avait passé la vie, chaque endroit où il recherchait le silence, où il marchait ».
« Nous sommes allés à la tombe de Saint François où tout nous parlait. La rencontre des pauvres, la visite avec les handicapés le repas avec les pauvres, nous avons eu de quoi contempler toute notre vie ».

Ils trouvent malheureusement l’eldorado au fond de la mer

« La migration des gens qui meurent dans la mer ne peut que nous toucher, nous toucher parce que, des gens fuient leur pays parce qu’il y n’y a pas des conditions de vie meilleure, des conditions de travail et des conditions pour se développer. Ainsi ils vont en Europe, soi disant pour trouver un eldorado qu’ils trouvent souvent malheureusement au fond de la mer ».
« Cette situation nous interpelle, nous Africains, pour nous demander d’organiser nos pays, de telle manière que les gens puissent y rester, de telle manière que les gens puissent s’y développer, trouver un développement intégral, un développement dans tous les sens ».
« Et, cette situation interpelle les pays de l’Europe, les pays développés, à tort ou à raison, comme pays qui peuvent donner le bonheur. Et, il y en a qui sont déjà morts dans des avions ».
« Mais que l’Europe ne leur ferme pas les portes. Vous me direz que l’Europe ne peut pas accueillir tout le monde, mais l’Europe peut accueillir plus que cela et l’Europe, doit pouvoir travailler à développer l’Afrique, non pas seulement l’Afrique des minerais, mais une Afrique de partenariat de matière grise comme dit dans le Synode ».L’Archevêque de Kinshasa, au micro de Jean Pierre Bodjoko : RealAudioMP3







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