Les gestes et les paroles du Pape François à Assise
Dans la ville du Poverello dont il a choisi le nom, le pape François a exhorté vendredi
les chrétiens au dépouillement et à la solidarité. Sa visite à Assise s’est déroulée
avec en toile de fond le choc de la dernière tragédie de Lampedusa. Quelque 80 000
personnes sont venues à sa rencontre, dans une ambiance d’enthousiasme et d’émotion.
A toutes ses étapes, ou presque, le Souverain Pontife était accompagné des huit membres
du Conseil des cardinaux chargé de préparer avec lui la future réforme de la Curie
romaine.
Pour l’évêque d’Assise, au-delà des nombreux messages qu’il a délivrés
tout au long de sa visite, ce sont les gestes du pape François qui resteront dans
les cœurs.
Mgr Domenico Sorrentino interrogé par notre envoyé sur place
Antonino Galofaro
Fidèle
aux priorités qu’il défend depuis son élection, le Saint-Père a mis en garde contre
l’esprit du monde, lèpre de l’Eglise, cancer de la société. Il a énergiquement déploré
la culture du provisoire, fruit de l’égoïsme, qui mine les bases de la famille. Il
a encouragé le clergé à ne pas se laisser coincer par les rigidités mentales et des
habitudes pastorales. Il s’est insurgé contre un monde sauvage qui n’offre pas de
travail, qui ne se préoccupe pas si des enfants meurent de faim. Si on veut échapper
au naufrage, il faut suivre la voie de la pauvreté et faire davantage confiance à
Dieu.
Mais que veut dire le pape François quand il appelle les chrétiens au
dépouillement ? Notre confrère d’RCF, Christophe Galeazzi, a posé la question à
un frère franciscain, Antonello