"Les chrétiens doivent reconnaître les plaies de Jésus"
C’est par une rencontre très émouvante avec des enfants handicapés et des malades
de l’Istituto Serafico que le Pape François a commencé ce vendredi matin son pèlerinage
d’une journée à Assise, en la fête de Saint François. Comme il le fait souvent lors
des audiences générales, le Pape a salué chaque enfant, chaque personne souffrante,
s’arrêtant longuement, pregnant le temps de caresser les visages, de poser les mains
sur les têtes, d’adresser des paroles de réconfort à chacun des quelque 80 handicapés
présents, tout jeunes enfants ou adultes, soignés dans cet institut catholique pour
jeunes handicapés physiques et mentaux, situé au pied du mont Subiaco.
Le
pape, entouré de ses huit cardinaux conseillers, dont le cardinal capucin de Washington,
Sean O'Malley en robe de bure, a laissé son discours de côté pour improviser: "Jésus
est présent et caché" dans ces enfants. "Les chrétiens doivent reconnaître les plaies
de Jésus", a-t-il dit, dans une intervention ponctuée par les gémissements des enfants
les plus atteints.
Le pape a laissé de côté un texte préparé à l'avance, mais
qu’il faut prendre en compte. Un texte qui dit notamment : "La société hélas est polluée
par le culture du rebut qui s'oppose à la culture de l'accueil. Et les victimes de
la culture du rebut sont précisément les personnes les plus faibles". Une réalité
que le Pape a déjà plusieurs fois dénoncée ces derniers jours. Et dans ce texte, le
Pape félicite le travail de cet institut Serafico, et y voit "le signe de la vraie
civilité, humaine et chrétienne".
Le Pape François a lancé un appel fort pour
que l'on mette au "centre de l'attention sociale et politique le personnes les plus
désavantagées." Il a ainsi dénoncé le fait que "souvent les familles se retrouvent
seules pour supporter le poids de ces situations".