L’Eglise indienne et de nombreuses organisations qui défendent les droits humains
demandent la libération de sept chrétiens, condamnés voici deux jours par un tribunal
de premier degré en Orissa, pour le présumé meurtre d’un responsable hindou. L’homicide,
bien que revendiqué par des groupes maoïstes, a servi de prétexte au début des massacres
antichrétiens de 2008 dans le cadre desquels plus d’une centaine de fidèles trouva
la mort, 600 villages chrétiens étant saccagés, 5.600 maisons incendiées et plus de
54.000 personnes contraintes à évacuer. Après cette condamnation, des prêtres et
des militants de la société civile en Orissa ont promu une campagne pour la justice,
les Evêques indiens soutenant leurs efforts. Forte augmentation des attaques
anti-chrétiennes dans le Karnataka C’est ce qu’indique l’Evangelical Fellowship
of India qui rassemble des milliers de communautés chrétiennes évangéliques. Au cours
de ces deux derniers mois, des rencontres de prière des communautés ecclésiales ont
été prises pour cibles, des pasteurs roués de coups et des chrétiens arrêtés. Dans
le cadre des derniers épisodes en date, les fondamentalistes hindous ont attaqué et
mis à sac une église dans le district de Mandya, au Karnataka. Le pasteur Ramesh Salomon,
âgé de 32 ans, qui est depuis huit ans à la tête d’une communauté de 150 croyants,
a été agressé le 28 septembre alors qu’il priait à l’église avec la communauté. Une
vingtaine de radicaux hindous, arrivée à l’improviste, a menacé et insulté les fidèles,
commençant à tout détruire.
Toujours le 28 septembre, la maison du pasteur
Aneef, âgé de 34 ans, responsable de l’église domestique dans le district de Tumkur,
a été incendiée au cours de la nuit par des extrémistes hindous qui contestent l’usage
de l’habitation pour la prière chrétienne. Le pasteur et sa famille sont indemnes
par miracle. Le 29 septembre, le pasteur Hemachandra Hebal, âgé de 39 ans, qui se
trouve à la tête d’une communauté dans le district de Chikmagalur, a été assailli
par des radicaux hindous qui l’ont fait sortir de force avec ses fidèles de l’église
où ils célébraient une liturgie, les rouant de coups et les accusant de conversions
forcées. Le pasteur et son épouse ont ensuite été arrêtés par la police qui les a
contraint à signer une déclaration dans laquelle ils s’engagent à ne plus prêcher
la foi chrétienne.(Fides)