L’encyclique Pacem in terris, encore d’actualité 50 ans après
Le pape François a rappelé jeudi, lors d’une audience accordée aux participants à
un congrès organisé par le Conseil pontifical Justice et Paix sur l’encyclique Pacem
in terris de Jean XXIII, qu’il ne pouvait y avoir de véritable paix si l’on ne
travaillait pas pour une société plus juste et solidaire. Le pape a rappelé que,
selon Pacem in terris, le fondement de la paix était l’origine divine de l’homme,
qui obligeait chacun à nouer des relations de justice et de solidarité. Il a dit craindre
que les mots justice et solidarité ne figurent que dans le dictionnaire et il s’est
demandé si chacun agissait afin que ces mots deviennent réalité.
Il n’y
a de paix que si l’on dépasse les égoïsmes
Selon le pontife, l’encyclique
de son prédécesseur rappelle clairement qu’il ne peut y avoir de véritable paix et
de véritable harmonie si l’on ne travaille pas pour une société plus juste et solidaire,
si l’on ne dépasse pas les égoïsmes, les individualismes, les intérêts de groupe,
à tous les niveaux. S’inspirant de Pacem in terris, le pape a souligné qu’il
ne suffisait pas de garantir les droits civils et politiques, mais qu’il fallait également
offrir à chacun la possibilité d’avoir accès aux moyens essentiels de subsistance,
la nourriture, l’eau, le logement, les services de santé, l’instruction et la possibilité
de former et maintenir une famille. Selon lui, ces objectifs doivent constituer
une priorité à laquelle l’action nationale et internationale ne peut déroger. De même,
les associations et les corps intermédiaires doivent poursuivre ces objectifs, selon
la logique de la subsidiarité et dans l’esprit de la solidarité.
Pacem
in terris, un document à portée universelle
En 1963, en pleine
Guerre froide, Jean XXIII décidait de publier ce qui devait être sa dernière encyclique,
consacrée à la paix entre toutes les nations, fondée sur la vérité, la justice, la
charité, la liberté. Selon ce document pontifical, dont la portée a été universelle,
il ne peut y avoir de paix sans des rapports humains authentiques qui passent par
le respect des droits, de la dignité et de la liberté de l'autre. C’est sur ce fond
éthique que l’encyclique traite de la guerre et dénonce la course aux armements, en
particulier aux armes atomiques.