2013-10-02 15:10:51

Pacem in Terris au centre de trois jours de débats à Rome


Trois jours célébrant le cinquantenaire de l’encyclique Pacem In Terris du pape Jean XXIII, publiée le 11 avril 1963, se tiennent à Rome ces 2-3 et 4 octobre à l’initiative du Conseil pontifical Justice et Paix. Les participants - des personnalités religieuses, des politologues, sociologues et économistes - réunis par groupes de travail, ont entamé une réflexion autour de thèmes tels que : « La Réforme des Nations Unies à la lumière de Pacem in Terris », « Dialogue interreligieux et persécutions des chrétiens dans le monde » ou encore « Les conflits pour l’accès aux ressources ».

Autre thème qui sera au centre des trois jours de discussions et de débats : le travail comme bien fondamental notamment pour réaliser la paix. Une réflexion sera menée sur « la justice sociale et les politiques sociales » et sur le rôle des universités pontificales et catholiques vis-à-vis des nouvelles générations de catholiques engagés en politique. Un rôle que le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, a jugé capital. Les participants seront reçus en audience par le pape François jeudi au Vatican.

Appel à un désarmement des âmes

Ces journées ont été ouvertes mercredi matin par le cardinal Turkson. Elles avaient été présentées en salle de presse du Saint-Siège jeudi dernier. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, le président du Conseil pontifical Justice et Paix, interpellé sur les violences dont sont victimes les chrétiens, s’était exprimé en faveur d’une loi, à l’ONU, l’Organisation des Nations Unies, contre la persécution des chrétiens. Il s’était également attardé sur la force de cette encyclique, adressée à tous les hommes de bonne volonté, publiée en pleine Guerre froide, sur sa vison prophétique et sur les nouvelles menaces qui pèsent aujourd’hui sur la paix dans le monde.

Ce cinquantenaire se tient dans un contexte particulier, marqué notamment par les conflits au Proche-Orient et en particulier en Syrie. Mgr Toso, secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix a invité à relire l’encyclique qui appelle à « un désarmement des âmes, à l’instauration d’une confiance réciproque et surtout à la volonté de construire un monde pacifique ». « Cette idée de construction d’un monde pacifique peut représenter une perspective et constituer un plan stratégique à long terme pour reconstruire un Etat de type démocratique fondé sur la liberté, sur une cohabitation pluraliste de différentes ethnies et religions » a t-il affirmé.


Syrie et Iran

Répondant aux questions des journalistes sur la crise syrienne, le président du Conseil pontifical Justice et Paix avait, la semaine dernière, invité « à observer, à étudier les situations dans les pays du Proche-Orient après la chute des dictateurs et notamment la situation des chrétiens ». Il appelait également à vérifier ce que certains disent, à savoir qu’il existe « un mouvement salafiste qui veut s’installer un peu partout avec l’appui de certains pays arabes ». « Ce mouvement semble mettre un peu d’huile sur le feu dans les tensions qui existent déjà entre chiites et sunnites ». « Si cette hypothèse s’avère exacte, il faudrait reconsidérer la situation non seulement d’un point de vue politique mais aussi d’un point de vue religieux ».

Interrogé également sur les récentes déclarations du nouveau président iranien Hassan Rohani et notamment concernant la condamnation de l’Holocauste, le cardinal Turkson avait estimé qu’il n’y avait pas de raison de douter de la sincérité de ces propos. Déjà son élection, avait-t-il souligné, a donné l’espoir d’un « printemps dans les relations entre l’Iran et le reste du monde et surtout entre l’Iran et les Etats-Unis » mais avait-t-il précisé « il faut voir si les actions correspondront aux paroles prononcées à l’ONU ».







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