2013-10-01 08:48:40

L'IOR publie son premier rapport d'activité


Il s’agit du premier rapport rendu public par l'IOR, l'Institut pour les Œuvres de Religion, souvent appelé la Banque du Vatican. Ce rapport d’activités couvre l’année 2012 et les huit premiers mois de l’année 2013. Ce document d’une centaine de pages a été mis en ligne ce mardi matin sur le site internet de l’institut, accompagné d’un communiqué en trois langues : anglais, italien et espagnol. Il comprend les remarques des administrateurs, de la commission cardinalice et de la commission de surveillance de l'IOR, ainsi que de nombreuses pages d’informations financières.

« Pas besoin d’être un expert-comptable pour comprendre ce rapport » si l’on se contente de la lettre d’introduction, souligne Ernst Von Freyberg, le président de l’IOR, dans un entretien à Radio Vatican. « Ce rapport explique nos missions, nos activités, notre gouvernance et notre réforme en cours » écrit-il dans cette lettre introductive.

Une expertise extérieure bienvenue

Parmi les 86,6 millions d’euros de revenus de l’IOR, 54,7 millions ont été affectés au budget du Saint-Siège et 31,9 millions ont été placés dans les réserves destinées à couvrir les risques, relève le rapport. En 2012, le bilan total de l’IOR s’élève à 5 milliards d’euros d’actifs, avec une participation de 769 millions d’euros.

Cette année, les comptes de l'IOR ont été audités par le cabinet KPMG, un des leaders mondiaux de l’audit et de l’expertise-comptable. Cette expertise extérieure est l’un des points sur lequel insiste également le président de l’IOR. Ainsi, au mois de mai dernier, l'IOR a signé un partenariat avec le groupe américain Promontory Financial Group spécialisé en gestion financière, « une expertise de pointe qui a fait ses preuves » explique Von Freyberg.

« Pour quelqu’un qui suit nos activités depuis ces derniers mois, il n’y a rien de véritablement nouveau » explique le président de l’IOR. « Ce qui change, c’est surtout cette volonté de transparence. La chose la plus surprenante est qu’il n’y a pas de surprise », précise-t-il, au risque de décevoir ceux qui attendaient des informations croustillantes.
Ce qu’il faut comprendre, c’est donc surtout cette volonté de ne rien cacher, la transparence étant l’une des clés de la politique de l’IOR, explique Ernst Von Freyberg.

Un rapport avant tout adressé à l’Église

Avant les médias et le grand public, ce rapport est d'abord adressé à l’Église elle-même, souligne le président de l’IOR, pour qui « les catholiques ont le droit de savoir ce qu’il y a derrière cette structure du Saint-Siège ». Selon lui, il est important de savoir comment nous contribuons au bien-être de l’Eglise dans le monde.

« Nous avons passé en revue nos procédures concernant la souscription de nos clients et notre fonctionnement avec eux, pour s’assurer qu’aucun blanchissement ne puisse avoir lieu au sein de l’institut » explique encore le président de l’IOR.

Ce rapport, conclut-il, est « un nouveau pas sur le chemin, pour créer un institut qui permette au Saint-Père de décider dans quelle direction exacte il souhaite nous mener ».

Le rapport de l'IOR est consultable à cette adresse : www.ior.va








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