Il s’agit du premier rapport rendu public par l'IOR, l'Institut pour les Œuvres de
Religion, souvent appelé la Banque du Vatican. Ce rapport d’activités couvre l’année
2012 et les huit premiers mois de l’année 2013. Ce document d’une centaine de pages
a été mis en ligne ce mardi matin sur le site internet de l’institut, accompagné d’un
communiqué en trois langues : anglais, italien et espagnol. Il comprend les remarques
des administrateurs, de la commission cardinalice et de la commission de surveillance
de l'IOR, ainsi que de nombreuses pages d’informations financières.
« Pas
besoin d’être un expert-comptable pour comprendre ce rapport » si l’on se contente
de la lettre d’introduction, souligne Ernst Von Freyberg, le président de l’IOR, dans
un entretien à Radio Vatican. « Ce rapport explique nos missions, nos activités, notre
gouvernance et notre réforme en cours » écrit-il dans cette lettre introductive.
Une
expertise extérieure bienvenue
Parmi les 86,6 millions d’euros de revenus
de l’IOR, 54,7 millions ont été affectés au budget du Saint-Siège et 31,9 millions
ont été placés dans les réserves destinées à couvrir les risques, relève le rapport.
En 2012, le bilan total de l’IOR s’élève à 5 milliards d’euros d’actifs, avec une
participation de 769 millions d’euros.
Cette année, les comptes de l'IOR ont
été audités par le cabinet KPMG, un des leaders mondiaux de l’audit et de l’expertise-comptable.
Cette expertise extérieure est l’un des points sur lequel insiste également le président
de l’IOR. Ainsi, au mois de mai dernier, l'IOR a signé un partenariat avec le groupe
américain Promontory Financial Group spécialisé en gestion financière, « une expertise
de pointe qui a fait ses preuves » explique Von Freyberg.
« Pour quelqu’un
qui suit nos activités depuis ces derniers mois, il n’y a rien de véritablement nouveau
» explique le président de l’IOR. « Ce qui change, c’est surtout cette volonté de
transparence. La chose la plus surprenante est qu’il n’y a pas de surprise », précise-t-il,
au risque de décevoir ceux qui attendaient des informations croustillantes. Ce
qu’il faut comprendre, c’est donc surtout cette volonté de ne rien cacher, la transparence
étant l’une des clés de la politique de l’IOR, explique Ernst Von Freyberg.
Un
rapport avant tout adressé à l’Église
Avant les médias et le grand public,
ce rapport est d'abord adressé à l’Église elle-même, souligne le président de l’IOR,
pour qui « les catholiques ont le droit de savoir ce qu’il y a derrière cette structure
du Saint-Siège ». Selon lui, il est important de savoir comment nous contribuons au
bien-être de l’Eglise dans le monde.
« Nous avons passé en revue nos procédures
concernant la souscription de nos clients et notre fonctionnement avec eux, pour s’assurer
qu’aucun blanchissement ne puisse avoir lieu au sein de l’institut » explique encore
le président de l’IOR.
Ce rapport, conclut-il, est « un nouveau pas sur le
chemin, pour créer un institut qui permette au Saint-Père de décider dans quelle direction
exacte il souhaite nous mener ».
Le rapport de l'IOR est consultable à cette
adresse : www.ior.va