"Il n'existe aucune justification religieuse à la violence"
« Non, nous ne pouvons jamais nous résigner face à la douleur de populations entières,
otages de la guerre, de la misère, de l’exploitation », a déclaré le Pape en recevant
lundi matin les participants à la rencontre interreligieuse de Sant’Egidio, plusieurs
centaines de personnes venues du monde entier pour deux jours de débats jusqu’à mardi
sur « Le courage de l’espérance: religions et cultures en dialogue ».
« Tout
spécialement, a exhorté le Pape, disons avec force, tous, et toujours, qu’il ne peut
exister aucune justification religieuse à la violence, quelle qu’en soit la manifestation
» . Comme responsables religieux “nous sommes appelés à être de véritables agents
du dialogue, à agir pour la construction de la paix, non comme des intermédiaires,
mais comme d’authentiques médiateurs. » « Les intermédiaires, a souligné le Pape,
font des remises à toutes les parties en jeu, afin de bénéficier d’un gain personnel.
» « Le médiateur, par contre, est celui qui ne garde rien pour lui, mais se dépense
généreusement, jusqu’à se consommer, en sachant que l’unique gain est celui de la
paix ».
La gratuité et le marché, antinomique ?
Le courage de
l’espérance c’est par ces mots que la communauté de Sant’Egidio réunit à Rome depuis
dimanche et jusqu’à mardi des personnalités venues des quatre coins du monde, de différentes
religions, de différents milieux, ecclésiastiques, religieux, laïcs, chefs d’entreprises,
professeurs et journalistes. Parmi les thèmes abordés, celui de la « gratuité
et marché », deux notions apparemment antinomiques… Mgr Ulrich, archevêque de Lille,
rappelle l’enseignement de la doctrine sociale de l’Eglise et l’apport que représente
Caritas in Veritate, l’encyclique de Benoît XVI, particulièrement éclairante sur ce
sujet Ecoutez Mgr Ulrich, archevêque de Lille
Xavier Sartre
a aussi rencontré Chritophe de Margerie, le PDG de Total. Lui aussi a des choses
à nous dire sur ce thème "gratuité et marché".