Le pape François a présidé ce dimanche, devant des milliers de catéchistes réunis
sur la place Saint-Pierre, la messe conclusive des Journées des catéchistes, venus
du monde entier, au terme de deux jours de pèlerinage à Rome, les 28 et 29 septembre
2013. Cet événement suit le Congrès international de la catéchèse qui se tenait du
26 au 28 septembre dernier au Vatican. Lors de son homélie, le pape a ainsi mis
en garde les fidèles contre le risque de se complaire du confort, de la mondanité
dans la vie et dans le cœur. Si le matérialisme, l’argent, la mondanité deviennent
le centre de la vie, ils nous saisissent, ils nous possèdent et nous perdons notre
identité même d’êtres humains, a-t-il averti.
Nous sommes faits à l’image
et à la ressemblance de Dieu, et non des idoles
Pour le souverain pontife,
ce danger de se renfermer sur soi arrive quand nous perdons la mémoire de Dieu. Tout
s’aplanit sur le moi, sur mon bien-être, a-t-il encore dénoncé, la vie, le monde,
les autres, perdent leur consistance, ils ne comptent pour rien, tout se réduit à
une seule dimension: l’avoir. Pourtant, a poursuivi le pape, nous sommes faits à l’image
et à la ressemblance de Dieu, pas des choses, ni des idoles! Dans ce contexte,
le catéchiste est celui qui a la mission de raviver cette mémoire de Dieu, a alors
expliqué le pape. C’est celui qui la garde et l’alimente, et sait l’éveiller chez
les autres. Cela est impératif, a alors lancé le pontife. Et d’interroger: Le Catéchisme
lui-même, qu’est-il sinon la mémoire de Dieu, mémoire de son action dans l’histoire,
du fait qu’il s’est fait proche de nous dans le Christ, présent dans sa Parole, dans
les Sacrements, dans son Église, dans son amour?