2013-09-28 17:05:37

Une semaine importante attend le Pape


Un Consistoire lundi, au cours duquel sera annoncée la date de la canonisation de deux papes : Jean XXIII et Jean-Paul II. Une première rencontre de trois jours, du 1er au 3 octobre, avec le groupe des huit cardinaux chargés de le conseiller dans le gouvernement de l’Eglise et en particulier en vue d’une réforme du fonctionnement de la Curie romaine. La visite, vendredi à Assise, la ville de saint François dont il a pris le nom. Coïncidence providentielle ? Hasards du calendrier ? C’est une semaine importante qui s’annonce pour le Souverain pontife, moins de sept mois après son élection. Et ce, alors que Rome accueille, au même moment, des dizaines de dignitaires de religions différentes sous l’égide de la communauté de Sant’Egidio.

La date de la canonisation des deux papes est considérée à Rome comme un secret de Polichinelle. Tous sont certains qu’il s’agira du 27 avril. La visite à Assise suscite l’émotion et l’intérêt et devrait attirer dans la ville du Poverello, une armée de journalistes et une foule de fidèles et sympathisants. Le plus grand flou demeure en revanche autour de la réunion du groupe des huit qui soulève de nombreuses interrogations et toute sorte de spéculations.

Le Pape va-t-il regrouper des dicastères pour alléger le fonctionnement de la Curie et la rendre plus performante ? Que va-t-il faire pour favoriser une meilleure coordination et une plus grande collégialité ? Et pour associer davantage les Eglises locales au processus de décision ? Comment pense-t-il réformer le secrétariat général du synode ? Sans oublier les dossiers qu’il a lui-même évoqués : la pastorale familiale, le rôle des femmes dans l’Eglise, les divorcés-remariés.

Le Vatican a déjà averti qu’il s’agissait d’une première réunion consultative, la première d’une série, dont il ne fallait pas attendre d’annonce immédiate, sans parvenir pour autant à apaiser l’effervescence. Personne n’ignore que les électeurs du pape François l’ont choisi pour qu’il procède à des réformes et améliore l’image de l’Eglise. Avec des gestes symboliques, avec son style simple et direct, prônant la solidarité et la miséricorde contre l’obsession de la doctrine, le Pape venu de loin a déjà marqué un tournant ; il a conquis les médias et l’opinion publique, secouant une Eglise traumatisée par les scandales. Il a clairement dessiné les contours spirituels de son ministère et brossé le profil de l’Eglise dont il rêve.

On attend maintenant ses mesures concrètes, avec une impatience grandissante. Le pape jésuite a confié qu’il se méfiait des décisions improvisées, qu’il préfère d’abord consulter et discerner. Les huit cardinaux vont le conseiller mais ils ne prendront pas de décisions – a précisé le Saint-Siège. On n’en sait pas plus, la plus grande réserve est de mise. Reste que cette semaine apparait comme décisive pour la physionomie du nouveau pontificat et peut-être pour l’histoire de l’Eglise.

Créé en mai, un mois après son élection, le groupe consultatif de conseillers est composé de cardinaux influents des cinq continents. Il n’a ni statut ni texte fondateur. On sait seulement qu’il doit aider le pape François à réformer le gouvernement de l’Eglise régi par la constitution « Pastor Bonus » promulguée par Jean-Paul II il y a 25 ans, en 1988. Depuis, le pape François a consulté plusieurs fois ses membres par téléphone. La rencontre de ce début du mois d’octobre se déroulera dans l’appartement pontifical du Palais apostolique où, comme on le sait, le nouveau pape a préféré ne pas s’installer.
Romilda Ferrauto







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