Le Pape demande de défendre le Vatican contre la zizanie
Le Diable essaye de provoquer une guerre interne au Vatican, une sorte de guerre civile
et spirituelle. C’est ce que pense le pape François. Il l’a affirmé samedi matin devant
les gendarmes du Vatican. Le Souverain Pontife célébrait une messe à leur intention,
dans les jardins du Vatican à la veille de la fête liturgique du saint patron de la
Gendarmerie, l’Archange Michel. Cette guerre on ne la combat pas avec les armes que
nous connaissons, mais avec les langues.
Le pape François a lancé un appel
pressant à ne pas dire du mal les uns des autres, à ne pas tendre l’oreille aux médisances.
Il a exhorté les gendarmes à intervenir s’ils entendent des commérages. Il faut –
a-t-il dit – leur dire d’arrêter et leur demander de sortir de l’enceinte du Vatican.
Car c’est par les bavardages que le mal s’infiltre pour répandre son venin et détruire
l’unité. Il faut défendre le Vatican contre la zizanie, cette contagion contre laquelle
personne n’est immunisé. C’est donc contre un adversaire plus sournois qu’il invite
les gendarmes du Vatican à agir.
Napoléon ne reviendra pas
Sur
le ton de la plaisanterie, le pape Bergoglio a noté que Napoléon ne reviendra plus,
qu’il est peu vraisemblable qu’un armée vienne s’emparer du Vatican. La guerre qui
se livre aujourd’hui dans le petit Etat est tout autre : c’est la guerre des ténèbres
contre la lumière ; de la nuit contre le jour. Il ne s’agit plus de défendre les portes
et les fenêtres de l’Etat, mais plutôt les portes des cœurs de ceux qui y travaillent
où la tentation peut entrer comme partout ailleurs.
Cette année la fête de
la Gendarmerie Vaticane s’est déroulée sous une forme discrète, sans parade militaire,
vendredi soir, en présence de huit cardinaux, dont le Secrétaire d’Etat sortant, et
du ministre italien de la Justice. Dans son discours, le commandant Domenico Giani
a évoqué l’impact du style pastoral du pape François sur le service quotidien de la
gendarmerie.