Le croate Miroslav Burelic sera béatifié ce samedi par le cardinal Angelo Amato, préfet
de la Congrégation pour la cause des Saints. Ce fils d’agriculteur est né en 1920
en Istrie. Après son lycée, il envoyé par son évêque poursuivre ses études à Rome
et est accueilli au séminaire français pour l’année 1939-1940. Il poursuit des études
de théologie à l’université pontificale grégorienne avant d’être ordonné prêtre le
11 avril 1943.
Il rentre dans son pays, (la Yougoslavie à l’époque) en pleine
ascension du maréchal Tito, leader communiste qui dirigera le pays d’une main de fer.
Il est affecté à la paroisse de Baderna dans l’ouest du pays où il est très proche
de ses fidèles, n’hésitant pas à braver la répression du régime et les encourager
à garder leur liberté. Les partisans du régime l’accusent de collaborer avec les Allemands
et de dissuader les jeunes d’entrer dans leurs rangs ; les menaces de mort se font
de plus en plus fréquentes.
Le 24 août 1947, alors qu’il sort d’une cérémonie
de confirmation, il est agressé par un groupe d’hommes armés qui le rouent de coups
de bâton le jettent contre les murs, et finissent par le poignarder. L’OZNA (la police
secrète) essaie alors d’obtenir des médecins une attestation selon laquelle le père
Miroslav Bulešić serait mort d’un arrêt cardiaque, mais ceux-ci refusent de signer
le document. Un témoin raconte : « Il avait le visage couvert de sang, du sang
sortait de sa bouche. Pendant qu’on le maltraitait, je l’ai entendu deux fois dire
ces paroles : "Jésus, accueille mon âme" ».