2013-09-25 08:39:14

Kenya : la fin du siège sanglant du Westgate


Au Kenya, les drapeaux seront en berne à partir de ce mercredi. Pendant trois jours, le président Uhuru Kenyatta a décrété un deuil national en mémoire des victimes du Westgate : 5 assaillants shebabs, 6 policiers et 61 civils morts. Mardi trois étages du centre commercial se sont effondrés et des corps « restent bloqués » sous les décombres affirme le président. Le bilan pourrait s’alourdir, mais le siège est lui bel et bien fini. Le chef de l’état kenyan l’a confirmé à la télévision. Le compte-rendu de Marie Duhamel RealAudioMP3

Aux explosions de grenades et tirs d’armes automatiques, aux affrontements avec les forces de sécurité kenyanes, a succédé une « partie de cache-cache », selon l’expression d’un membre des forces spéciales, et un ratissage pour retrouver les terroristes dans les dédales du centre commercial de Westgate pour finalement aboutir à ce constat final : « Nous avons regardé le mal dans les yeux et nous avons triomphé ».

Mardi soir dans une allocution télévisée, le président Kenyan Uhuru Kenyatta a annoncé la fin des opérations conduites sur le terrains par les Kenyans depuis 4 jours. « Nous avons humilié et vaincu nos assaillants ». 5 ont été tués. 11 suspects ont été placé en détention. « Ces lâches affronteront la justice, tout comme leurs complices et leurs chefs où qu’ils se trouvent » a promis Kenyatta.

Les terroristes qui n’ont pas dit leur dernier mot

Pour l’instant on ne connait pas l’identité des assaillants. Le ministre kenyan des affaires étrangères a évoqué la présence d’une femme britannique et de trois Américains dans le commando armé. Le chef de l’état ne l’a pas confirmé lors de son intervention télévisée. Les shebabs somaliens qui ont revendiqué l’attaque, ont démenti cette information.

Sans pouvoir dire s’ils viennent de Somalie, les témoignages venant des civils pris en otage, toujours plus nombreux, confirment que ce sont des terroristes islamistes. Les assaillants criant « Allah Akbar » avant de lancer leurs grenades. Des terroristes qui n’ont pas dit leur dernier mot. Dans un enregistrement sonore posté sur internet, un porte-parole shebab annonçait d’autres attaques au Kenya. La sécurité a été renforcée dans plusieurs villes du Kenya.

Plus de moyens pour l'Amisom

5 000 shebabs restent actifs en Somalie et la sécurité reste « l’enjeu numéro un » estime le représentant de l’ONU pour la Somalie. Nicholas Kay compte se rendre cette semaine à New York pour réclamer plus de fonds pour l’Amisom, cette force de l’Union Africaine composée de 17 000 soldats dont près de 3700 Kenyans, et déployée en Somalie pour lutter aux côtés du gouvernement provisoire contre les shebabs.








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