2013-09-24 19:22:35

Le Pape : Passer d’une culture de rejet à la culture de la rencontre


Le Pape a publié mardi pour la prochaine journée mondiale des migrants et des réfugiés qui se célébrera le 19 janvier 2014, un texte intitulé « Migrants et réfugiés : vers un monde meilleur » où il invite les pays à coopérer dans le domaine des migrations plutôt qu’à élever des barrières insurmontables.

D’abord, dépasser les préjugés

Pour construire un monde meilleur, affirme en premier lieu le pape, il est primordial de dépasser les préjugés et les incompréhensions dans la manière dont on considère les migrations. Souvent, en effet, constate-t-il, l’arrivée de migrants, de personnes déplacées, de demandeurs d’asile et de réfugiés suscite chez les populations locales suspicion et hostilité.
Le pontife juge donc nécessaire le passage d’une attitude de défense et de peur, de désintérêt ou de marginalisation, qui, en fin de compte, correspond à la culture du rejet à une attitude qui ait comme base la culture de la rencontre, seule capable de construire un monde plus juste et fraternel, un monde meilleur.
Les moyens de communication, estime le pape François, ont une grande responsabilité dans cette conversion des attitudes envers les migrants et les réfugiés. Il leur revient, en effet, de démasquer les stéréotypes et d’offrir des informations correctes où il arrivera de dénoncer l’erreur de certains, mais aussi de décrire l’honnêteté, la rectitude et la grandeur d’âme du plus grand nombre.

Ensuite, promouvoir la personne humaine

Deuxièmement, la réalité des migrations exige une coopération internationale avec l’adoption, par tous, des instruments normatifs qui protègent et promeuvent la personne humaine. Au lieu d’élever des barrières insurmontables, les gouvernants doivent rechercher une bonne synergie pour affronter les déséquilibres socioéconomiques et une mondialisation sans règles, qui font partie des causes des migrations dans lesquelles les personnes sont plus victimes que protagonistes. Aucun pays ne peut affronter seul les difficultés liées à ce phénomène, avertit le pontife.

Enfin, créer de meilleures conditions économiques et sociales

Enfin, selon le pape François, chaque pays devrait s’efforcer de créer de meilleures conditions économiques et sociales chez lui, de sorte que l’émigration ne soit pas l’unique option pour celui qui cherche paix, justice, sécurité, et plein respect de la dignité humaine". En créant des possibilités d’embauche dans les économies locales, les gouvernements éviteront en outre la séparation des familles et garantiront les conditions de stabilité et de sérénité, à chacun et aux collectivités.

Voir dans le migrant et dans le réfugié un frère et une sœur à accueillir

Mais le pontife conclut son message par une note positive, en s’adressant à chaque personne, en particulier chaque chrétien. Il invite à voir dans le migrant et dans le réfugié, non pas seulement un problème à affronter, mais un frère et une sœur à accueillir, à respecter et à aimer, une occasion que la Providence nous offre pour contribuer à la construction d’une société plus juste, une démocratie plus accomplie, un pays plus solidaire, un monde plus fraternel et une communauté chrétienne plus ouverte. Et d’appeler de ses vœux une nouvelle humanité, annoncée par avance dans le mystère pascal : une humanité pour laquelle toute terre étrangère est une patrie et toute patrie est une terre étrangère.







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