Le Pape demande à être davantage solidaires même en période de crise
Le pape François a invité dimanche dernier en Sardaigne, le monde à ne pas se résigner
et à ne pas céder à la désillusion face à la crise. Il a exhorté les universitaires
au dialogue, appelé de ses vœux une société solidaire, et vanté les mérites de la
jeune génération de politiciens qui pour lui, ont une autre manière de penser la politique. Dans
un contexte de crise économico-financière, mais aussi écologique, éducative et morale,
le pape François a souhaité offrir sa réflexion d’homme et de pasteur de l’Eglise
aux intellectuels présents, autour de 3 mots: désillusion, résignation, espérance. Face
à la crise, on peut rencontrer de la résignation, du pessimisme face à toute possibilité
d’une intervention efficace, a relevé le pape avant de mettre cependant en garde devant
une conception pessimiste de la liberté humaine et des processus historiques qui mène
à une espèce de paralysie de l’intelligence et de la volonté.
Le mot « solidarité
» dérange et risque d’être effacé du dictionnaire
Le pape, a ensuite invité
les universitaires à ne pas se laver les mains comme Ponce Pilate, mais à favoriser
le discernement et à lire la réalité sans préjugés. N’ayez jamais peur de la rencontre,
du dialogue, de l’affrontement. Le discernement de la réalité, en l’acceptation des
moments de crise, la promotion d’une culture de la rencontre et du dialogue, conduisent
à la solidarité, élément fondamental pour un renouveau de notre société, a insisté
le pape avant de lancer: "Il n’y a d’avenir pour aucun pays, pour aucune société,
pour notre monde, si nous ne savons pas, tous, être plus solidaires". Et d’insister,
une nouvelle fois, sur le mot « solidarité » qui risque à ses yeux d’être effacé du
dictionnaire tellement il dérange au cœur de la crise.