2013-09-20 17:17:17

Le Vatican souhaite une Charte universelle des droits de la famille


Le président du Conseil pontifical pour la famille, Mgr Vincenzo Paglia, a tenu vendredi une conférence sur le thème de la famille actuellement en cours au Vatican.
Selon le chef de dicastère, il n’est pas possible que la pensée juridique d’inspiration catholique soit négligée par de nombreux pays et organisations internationales. “Nous savons tous à quel point les procédés législatifs sont de fait dénaturés par des préjugés idéologiques ou par des lobbies qui recherchent leur intérêt propre“, a déclaré le prélat, invitant dès lors à porter le niveau culturel du débat dans la sphère du droit de la famille. Et de souhaiter, comme l’avait fait Jean-Paul II, l’existence d’une "Charte universelle des droits de la famille" semblable à celle des droits de l’homme ou de l’enfant.

La famille est le lieu de la liberté

La pensée dominante actuelle concernant la famille insiste trop sur le « je », au détriment du sens commun, du « nous », a constaté Mgr Paglia. Helen Alvaré, professeure de droit aux Etats-Unis participant à la conférence, a partagé le point de vue du chef de dicastère. Selon elle, le législateur, particulièrement en Occident, est focalisé sur les droits individuels de la femme, comme celui à l’avortement, et nourrit une véritable obsession concernant “l’expressionnisme sexuel“. Helen Alvaré a alors regretté que le législateur ne parvienne pas “à voir que la famille est le lieu de la liberté“. Et de dénoncer en particulier la théorie du "gender" qui, en réalité, ne respecte pas les souhaits des femmes“.

Dialoguer sur les valeurs anthropologiques de la doctrine chrétienne
Egalement présent devant la presse, le président du Conseil pontifical pour les textes législatifs, le cardinal Francesco Coccopalmerio, a estimé que la culture actuelle avait "désassemblé les pierres de l’édifice“ que constituait autrefois la famille. Pour remédier à cette situation, le haut prélat a préconisé de “dialoguer sur les valeurs anthropologiques de la doctrine chrétienne“, dont certains contenus sont partageables par tous, en particulier par le législateur. Dans ce contexte, des organisations telles que l’Union des juristes catholiques italiens, coorganisateur de la conférence, ont un rôle providentiel à jouer et peuvent être “un pont entre les droits de la famille et la culture actuelle“.







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