Une religieuse congolaise reçoit le Prix Nansen pour les réfugiés
Le Prix Nansen pour les réfugiés a été décerné à Sœur Angélique Namaika, religieuse
congolaise qui œuvre dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC)
en faveur des femmes victimes des violences des guérilleros de la LRA (Armée de libération
du Seigneur). « C’est une véritable héroïne, a déclaré António Guterres, le Haut-Commissaire
de l’ONU pour les réfugiés en annonçant l’attribution du prix ».
« Sœur Angélique
Namaika démontre qu’une personne seule peut changer les vies de familles lacérées
par la guerre » a ajouté António Guterres en indiquant que « le Centre pour la réintégration
et le développement de Dungu, animé par la religieuse, a changé la vie de plus de
2.000 femmes et jeunes filles qui avaient été contraintes à s’enfuir et avaient été
brutalisées principalement par la LRA ».
Un Prix, source d’espérance pour
des milliers de femmes
La majeure partie des femmes accueillies par le Centre
témoigne d’enlèvements, de travaux forcés, d’homicides, de violences sexuelles. «
Il est difficile d’imaginer les souffrances de ces femmes et de ces jeunes filles
entre les mains de la LRA » a affirmé Sœur Angélique. Grâce au prix, a-t-elle souligné
« d’autres personnes évacuées à Dungu pourront recevoir l’aide dont elles ont besoin.
Je ne cesserai jamais de faire tout mon possible pour leur redonner l’espérance et
leur offrir la possibilité de recommencer à vivre ».
Selon le Haut-Commissariat
pour les réfugiés, 320.000 personnes ont été contraintes à abandonner leurs foyers
dans la province orientale de RDC, de 2008 jusqu’à aujourd’hui. Le Prix Nansen est
attribué chaque année par le HCR à des personnes ou à des groupes en tant que reconnaissance
de « l’excellent service rendu à la cause des réfugiés ». Sœur Angélique Namaika recevra
son Prix le 30 septembre à Genève. Le 2 octobre, elle sera reçue par le Pape François.
(Avec Fides)