RD Congo : Retour de deux évêques congolais de Madagascar
Une délégation de l’Assemblée épiscopale provinciale de Lubumbashi représentant les
huit diocèses de la province administrative du Katanga est rentrée à Lubumbashi le
8 septembre dernier, de retour de Madagascar. Messeigneurs Gaston Ruvezi, évêque de
Sakania-Kipushi et Fulgence Muteba, évêque de Kilwa-Kasenga, ont séjourné à Madagascar
pour un échange d’expériences de l’effort de l’Eglise pour une gestion des ressources
naturelles profitables aux populations autochtones.
Un agenda bien chargé
A
Antananarivo, les deux évêques ont rencontré l’archevêque, Mgr Odon-Marie Arsène Razanakolona
et les membres du projet dénommé Taratra, chargé des ressources naturelles. Les évêques
congolais se sont rendus ensuite au diocèse de Moramanga. Ils ont rencontré Monseigneur
Di Pierro Gaetano, évêque diocésain, et les membres de la coordination diocésaine
du projet Taratra, le réseau local du projet, l’autorité politico-administrative du
lieu et quelques habitants de sites d’exploitation minière.
La problématique
des industries extractives Les évêques congolais ont parlé de la Commission
épiscopale ad hoc pour les ressources naturelles et des Observatoires créés à travers
les diocèses et les provinces ecclésiastiques. A Madagascar, Mgr Ruvezi et Mgr Muteba
se sont rendu compte que pour l’épiscopat malgache aussi, la problématique de la responsabilité
sociale des industries extractives doit intéresser toute l’Eglise, et que la question
de l’exploitation des ressources naturelles doit faire partie de la pastorale d’ensemble.
Les évêques congolais ont été frappés par l’organisation du projet Taratra, qui implique
la population locale à la base, avec des acteurs issus de toutes les couches sociales
représentatives, des sociétés minières et de diverses confessions religieuses et qui
travaillent bénévolement dans la sensibilisation, le plaidoyer et le suivi du projet.
Ces acteurs contribuent à l’élaboration et à l’exécution du budget participatif constitué
des priorités définies par la population elle-même et que doivent financer les redevances
versées par les sociétés minières.