Le pape souhaite que soit mis « en évidence le lien unissant le bien commun à la promotion
de la famille fondée sur le mariage, au-delà des préjugés et des idéologies ». François
a envoyé jeudi 13 septembre une lettre au président de la Conférence épiscopale italienne,
le cardinal Bagnasco à l’occasion de la 47ème Semaine sociale des catholiques
italiens qui s’est ouverte à Turin, dans le nord de l’Italie sur le thème de « La
famille, espérance et futur de la société italienne ».
« Plus qu’un thème
» sur lequel discuté, la famille « c’est la vie, le chemin de générations qui se transmettent
la foi, l’amour et les valeurs morales fondamentales, une solidarité concrète, la
fatigue, la patience, mais aussi projet, espérance, avenir ». Pour le pape la famille
est le « levain dans la pâte de la société tout entière ».
La famille, l'unité
dans la différence entre homme et femme
« En tant qu'Eglise, nous proposons
une conception de la famille qui est celle du Livre de la Genèse, de l'unité dans
la différence entre homme et femme. Dans cette réalité, nous reconnaissons un bien
pour tous, la première société naturelle, comme elle est aussi reconnue dans la Constitution
de la République italienne », écrit le pape François qui, partant ce constat, souhaite
réaffirmer que la famille « ainsi conçue » reste le « premier et le principal sujet
qui construit la société et une économie à mesure d'homme, et, comme telle, mérite
d'être effectivement soutenue ».
Quelles conséquences quand on touche à
la famille
Sans évoquer le mariage homosexuel, le pape rapelle dans cette
lettre que « les conséquences, positives ou négatives, des choix de caractère culturel
et politique concernant la famille touchent à divers pans de la société ». François
évoque le problème démographique qui est « grave pour tout le continent européen et
en particulier pour l'Italie », mais sont également affectés la question de l’économie
ou du travail, de la croissance des enfants et même la « vision anthropologique à
la base de notre civilisation ».
La question de la famille ne concerne pas
seulement les croyants poursuit le pape, mais toutes les personnes de bonne volonté.
« Soutenir et défendre la famille, valoriser son rôle fondamental et central, c’est
œuvrer pour un développement équitable et solidaire ».
Soutenir les familles
en souffrance
Le pape invite à se montrer fraternels et solidaires, « à
être proches, avec respect, des familles en souffrance », frappées par « le manque
de travail, le problème du logement », « l'impossibilité pratique de mettre en œuvre
ses choix éducatifs », « les faillites de l'expérience conjugale et familiale », et
« la violence hélas qui fait son nid et provoque des dégâts à l'intérieur des maisons
». Le pape n’ignore pas ces souffrances mais tient à rappeler que tant de familles
vivent l’expérience du mariage ou de la parentalité dans la joie et sans peur d’affronter
les moments de la croix, vécu en union avec celle du Seigneur. Ces épreuves peuvent
rendre l’amour plus fort, assure le pape.
Les premières Semaines sociales des
catholiques italiens eurent lieu en 1907. Un de ses principal promoteur fut Giuseppe
Toniolo, un laïc qui fut béatifié le 28 avril dernier. Le pape lui rend enfin hommage
dans ce message.