Recevant en audience, ce jeudi, le catholicos de l’Eglise malankare orthodoxe, le
pape François a invité à dépasser “préjugés et fermetures“ pour progresser sur le
chemin de l’œcuménisme. Cette rencontre était le point d’orgue d’un déplacement de
trois jours (4-6 septembre) au Vatican de Moran Baselios Marthoma Paulose II, chef
de cette Eglise présente essentiellement en Inde. Revenant sur les 30 ans de rapprochement
entre l’Eglise malankare et Rome, le pape François a invité à regarder “avec confiance
les pas accomplis, en dépassant préjugés et fermetures, qui font partie de la ‘culture
de l’affrontement, source de division“. Le souverain pontife a ainsi demandé de laisser
place à la ‘culture de la rencontre’, terme qu’il affectionne tout particulièrement,
afin d’œuvrer en faveur de la compréhension réciproque et de l’unité. Cette rencontre
s’inscrivait dans le cadre d’un déplacement de 3 jours au Vatican de Moran Baselios
Marthoma Paulose II, qui a entrepris un voyage plus large à la rencontre de ses fidèles
éparpillés en Europe. Le catholicos devait également être reçu, entre autres, au Conseil
pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Rapprochement entre l'Eglise
malankare et Rome Le rapprochement entre l’Eglise malankare et Rome a été marqué
par la visite en juin 1983 du catholicos Moran Mar Baselios Marthoma Mathews à Jean-Paul
II (1978-2005) puis par une nouvelle rencontre, en Inde cette fois, à Mar Elias, 3
ans plus tard. Une commission mixte a ensuite été instituée, aboutissant en 1990 à
la signature d’un accord. Cette commission poursuit aujourd’hui encore son travail,
en vue d’une collaboration plus étroite entre les deux Eglises. L’Eglise malankare
orthodoxe est autocéphale et doit être distinguée de l’Eglise syro-malankare orthodoxe,
de même tradition mais rattachée au Patriarcat d’Antioche. Elle compte quelque 2,5
millions de fidèles.(Apic/Imedia)