Mgr Pietro Parolin a exprimé samedi, depuis le Venezuela où il est en poste comme
nonce apostolique, sa « profonde et affectueuse gratitude » au Saint-Père pour « sa
confiance imméritée envers moi », après avoir appris sa nomination comme nouveau secrétaire
d'Etat.
Réactions et analyses ne manquent pas depuis l'annonce de cette nomination,
unanimement saluée.
Pour Eric Lebec, écrivain, et auteur de plusieurs ouvrages
sur la papauté et la diplomatie vaticane, interrogé par Manuella Affejee, la nomination
de ce diplomate chevronné participe d'une redéfinition de la fonction du secrétaire
d'Etat :
Il a manifesté
sa « volonté renouvelée et sa totale disponibilité » pour collaborer avec le Pape
pour « le bien de la Sainte Eglise et le progrès et la paix de l’humanité », pour
que celle-ci « trouve des raisons pour vivre et espérer ». Il s’est dit disposé à
« cheminer, édifier-construire et confesser », trois termes utilisés par le pape François
dans la première homélie, devant les cardinaux électeurs, en mars.
« Une surprise
de Dieu dans ma vie » : Mgr Parolin « en ressent l’entière responsabilité », car il
s’agit « d’une mission délicate et exigeante, face à laquelle mes forces sont faibles
et mes capacités, pauvres ». « Pour ces raisons, je m’en remets à l’amour miséricordieux
du Seigneur, duquel rien ni personne ne pourra jamais me séparer, ainsi qu’aux prières
de tous. »
Il remercie tous ceux qui, dans sa nouvelle fonction, voudront lui
prêter « leur aide, quelle qu’en soit la forme, et leur compréhension ». Une pensée
enfin adressée à toutes « les personnes qui font partie de [sa] vie en famille, dans
les paroisses, et dans les diocèses de Vicenza, Rome, ainsi que dans les pays où [il
a] travaillé, comme le Nigeria, le Mexique, puis le Venezuela, [qu’il] laisse avec
regret ».
Mgr Pietro Parolin a aussi eu une pensée pour le pape émérite Benoît
XVI, qui l’a ordonné évêque, pour la Secrétairerie d’Etat, « qui a déjà été [sa] maison
durant beaucoup d’années », pour le cardinal Tarcisio Bertone et pour l’ensemble de
la Curie romaine.
A le féliciter aussi, le président de la République italienne,
Giorgio Napolitano, « au nom du peuple italien ». Une nomination qui constitue «
la reconnaissance d'un prestigieux parcours au service de l'Eglise ». Giorgio Napolitano
espère que les relations entre les « deux rives du Tibre » puissent encore « s'enrichir
dans l'indépendance et la souveraineté de chacun ».