2013-08-27 16:58:12

Appel de Mgr Sako aux chrétiens du kurdistan irakien


Le patriarche de Babylone des Chaldéens, Louis Raphaël I Sako, a adressé aux chrétiens du Kurdistan irakien un appel afin qu’ils "s’agrippent à leurs villages" et ne vendent pas leurs maisons et les terrains hérités de leurs pères afin de ne pas finir dans la condition "d’émigrés étrangers de la diaspora". Cet appel est contenu dans une lettre adressée, le 26 août 2013, aux habitants de 40 villages chrétiens des diocèses de Zakho et Amadhiya, récemment unifiés.

Le Patriarche a rencontré les chrétiens des 40 villages au cours d'une visite dans le nouveau diocèse du 15 au 23 août. Dans sa lettre, le chef de l’Eglise chaldéenne exprime sa gratitude pour l’expression de "foi, fidélité, persévérance, patience et joie" dont il a pu faire l’expérience lors de ses rencontres avec les chrétiens du Kurdistan irakien, qu’il qualifie de "citoyens indigènes, ayant de profondes racines qui ne peuvent être éradiquées et remontent à 2'000 ans".

Résister à la dispersion

Le patriarche s’appuie sur cet enracinement millénaire pour inviter la population à suivre l’exemple de 35 familles "qui se trouvaient à Mossoul et se sont déplacées à Duhok, achetant un village dénommé Romtha, où elles ont construit de belles maisons, une église, une école et de nombreux vergers". Pour favoriser la résistance à la dispersion, le patriarche invite les formations politiques animées par des militants et des dirigeants chaldéens à mener des stratégies conjointes. Le patriarche sollicite en outre les structures ecclésiales pour qu’elles impliquent plus largement les laïcs dans la gestion des activités et des ressources au travers des conseils diocésains et paroissiaux.

Selon les estimations du patriarcat chaldéen, le nouveau diocèse compte 14 500 chrétiens chaldéens, 13 prêtres et 34 églises. Le Kurdistan irakien, considéré traditionnellement comme un endroit sûr pour les chrétiens, est devenu pour beaucoup, au cours de ces dernières années, "la dernière étape" en Irak avant d’émigrer à l’étranger. Selon les observateurs, on peut en déduire que la violence ne représente pas la seule motivation de l’exode des chrétiens hors de l’Irak. (apic/fides)







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