Pour l'archevêque de Bombay, le viol est "la pire agression" pour une femme
Le viol collectif survenu jeudi 22 août à Bombay « reflète le déclin spirituel, social
et culturel » de l’Inde. Cette agression rappelle les circonstances d’un autre viol
collectif, survenu en décembre 2012 et qui avait provoqué une protestation massive
des Indiens. Pour l’archevêque de Bombay, le cardinal Oswald Gracias, « il est urgent
de remettre Dieu au centre de nos vies : dans la famille, dans la société, au travail
et de suivre les valeurs de l’Evangile ».
Dans une interview donnée à l’agence
AsiaNews, le cardinal réagit à ce nouveau cas de viol collectif, une nouvelle qu’il
a « accueillie avec une profonde angoisse et de la colère ». « Le viol est la pire
agression qu’une femme peut subir, c’est du terrorisme physique et psychologique,
un crime abominable contre l’honneur des femmes » a-t-il ajouté.
L'éducation
comme solution pour éviter de nouveaux cas de viols
La victime du viol
collectif de jeudi est une photojournaliste de 22 ans. L’agression a eu lieu dans
un quartier chic de Bombay, près d’une usine désaffectée où la jeune femme faisait
un reportage photo. Elle et un ami se sont retrouvés entourés par 3 jeunes, bientôt
5, qui ont ligoté la victime et l’ont violé. Les présumés agresseurs ont tous été
arrêtés, ils ont entre 18 et 23 ans.
Pour l’archevêque de Bombay, « l’érosion
de la morale et la corruption des valeurs montrent que notre système de valeurs est
sérieusement compromis ». Le président de la Conférence épiscopale indienne rappelle
que l’Eglise indienne a déjà demandé aux écoles de transmettre les valeurs de justice
et du respect, aux enfants mais aussi à leurs parents. « L’Eglise est un instrument
pour servir la société et la nation à travers l’éducation et nos propres structures
» a conclu le cardinal Gracias.
(Photo : l’archevêque de Bombay, le cardinal
Oswald Gracias)