2013-08-24 12:44:46

Une église Saint-Louis franco-mongole à Oulan-Bator


La petite communauté catholique de Mongolie, célèbre, ce dimanche, les premiers liens entre la France et la Mongolie initiés par le roi saint Louis. Une messe en français sera célébrée en la cathédrale Saint-Pierre-Saint-Paul d’Oulan Bator, la capitale.


Les liens entre la Mongolie et la France remontent au XIIIe siècle. La première ambassade de Louis IX partit en 1249, menée par un dominicain. Aucun ambassadeur de l’Occident chrétien n’avait auparavant pénétré dans les steppes tartares où Marco Polo ne s’aventurera que quelques dizaines d’années plus tard. Le roi de France était alors à Chypre d’où il dirigeait la Septième croisade : il recherchait une aide militaire pour « délivrer Jérusalem des Sarrasins », mais espérait également pouvoir reprendre le projet avorté du pape Innocent IV de convertir le Grand Khan. Dans le contexte géopolitique de l’Europe d’alors, la puissance militaire des Mongols semblait seule capable de faire vaciller le monde islamique. Le califat de Bagdad était tombé entre leurs mains. De plus, des chrétiens nestoriens occupaient de hautes fonctions à la cour de l’empereur mongol, lequel jouissait d’une réputation de tolérance religieuse. A Karakorum, la capitale, se trouvaient à l’époque deux mosquées musulmanes, une église nestorienne, et douze temples bouddhiques.


Une histoire ancienne


La première mission ne donna rien. Louis IX envoya alors un de ses amis proches, le franciscain Guillaume de Rubrouck. Cette deuxième délégation franque eut pour résultat d’établir de véritables liens avec le peuple mongol qui se poursuivront jusqu’au règne de Philippe le Bel. Mais aucune conversion ne suivra. L’empereur dira même aux émissaires du roi de France : « Comme Dieu a donné à la main plusieurs doigts, Il a donné aux hommes plusieurs voies. Dieu vous a fait connaître les Ecritures saintes, et vous autres chrétiens vous ne les observez pas. A nous, Il a donné des devins-guérisseurs. Nous faisons ce qu’ils disent et nous vivons en paix. »

Depuis la révolution démocratique de 1990, les relations franco-mongoles se sont nettement développées, d’autant que ce pays grand comme trois fois la France est assis sur un énorme trésor : les mines du désert de Gobi et que son taux de croissance, selon la banque mondiale, a dépassé les 17% en 2011. L’Eglise catholique, qui fut balayée par l’avènement du communisme, renaît également depuis l’arrivée en 1992 des premiers missionnaires philippins de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie. Henri de Solages, expatrié français en Mongolie depuis plusieurs années, souligne que la célébration de la Saint-Louis, le 25 août, est une première pour la communauté catholique. (Source Eglises d’Asie)








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