2013-08-24 17:43:51

5 ans après un pogrom, les chrétiens indiens du Kadamahal demandent plus de sécurité


Le 25 août 2013 marque le 5e anniversaire du pogrom anti-chrétien dans le district de Kadamahal, dans l’Etat de l’Orissa, dans l’Est de l’Inde. En 2008, après l’assassinat d’un leader hindouiste local par un groupe rebelle maoïste, des groupes d’extrêmistes hindous ont pendant deux mois effectué une véritable chasse aux chrétiens : meurtres, viols, saccages de milliers de maisons et de plusieurs centaines d’églises et de chapelles. Plus d’une centaine de personnes ont été tuées pendant cette persécution.

En mémoire des victimes, une marche pacifique sera organisée le 30 août dans la ville de Phulbani. Un memorandum sera remis pour l’occasion aux autorités locales pour demander justice et sécurité pour les chrétiens.

Prendre exemple sur Bombay

L’archevêque de Bombay, le cardinal Oswald Gracias, s’est rendu il y a un an dans la zone de Kadamahal et il a été impressionné par la grandeur de la foi des habitants de la région. « Ce sont de vrais martyrs de la foi, commente le cardinal, il y a 5 ans, on a voulu qu’ils renient le Christ, qu’ils disent qu’ils ne croient pas en Dieu, mais eux ont répondu que cela n’était pas possible car pour eux, le Christ est tout. C’est pour cette raison qu’ils ont été tués et qu’ils ont subi tant de violences ».

Selon le cardinal Gracias, la situation s’est améliorée pour les chrétiens de Kadamahal mais il existe encore un peu de peur : « les chrétiens locaux attendent avec appréhension les élections gouvernementales qui auront lieu d’ici un an, craignant un regain de violence si les nouveaux élus ne se préoccupent pas de la défense des chrétiens et des minorités ».

La situation des chrétiens de Kadamahal contraste avec celle de ceux de Bombay. Le dialogue interreligieux a bien repris à Bombay, notamment après plusieurs visites sur place du cardinal Tauran, le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

(Photo : des manifestants réclamant plus de sécurité pour la minorité chrétienne)







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