Ce vendredi était célébrée la journée européenne de la mémoire des victimes des régimes
totalitaires. A cette occasion, le nonce apostolique en Slovénie, Mgr Juliusz Janusz,
a célébré une messe à Ljubljana. Dans son homélie, il est revenu notamment sur la
dernière encyclique du pape, Lumen Fidei. Dans un pays qui connut les horreurs du
nazisme et du communisme, le nonce apostolique en Slovénie a rappelé combien « notre
foi en Dieu peut transformer notre perspective de l’histoire des relations humaines
afin de dépasser notre haine et construire une nouvelle société où la réconciliation
est le fondement de nos relations ».
C’est justement dans Lumen Fidei que les
papes Benoît XVI et François rappellent que la « foi révèle combien les liens entre
les hommes peuvent être forts, quand Dieu se rend présent au milieu d’eux. La foi
éclaire aussi les relations entre les hommes, parce qu’elle naît de l’amour et suit
la dynamique de l’amour de Dieu ». Mais cet enseignement du Christ qui nous apprit
à aimer son prochain comme soi-même n’est pas toujours bien appliqué selon le nonce.
En cause : notre oubli du premier commandement : Tu aimeras ton Dieu. « L’amour humain
est imparfait et a besoin de la grâce de Dieu pour s’accomplir. »
« Les régimes
totalitaires ont failli car ils ont nié l’existence de Dieu » explique le nonce. Ne
jamais sous-évaluer cependant le pouvoir de la grâce de Dieu. Exemple en est donné
avec la Pologne et l’Allemagne : le régime communiste polonais a enseigné à haïr les
Allemands. Qu’ont fait les évêques polonais ? ils ont demandé aux évêques allemands
de travailler à la réconciliation en les pardonnant et en leur demandant pardon. C’est
par cet exemple tiré de sa propre histoire que Mgr Janusz a voulu rappeler que le
meilleur moyen de se souvenir des victimes des totalitarismes est enseigné à pardonner.
(Photo:
Mgr Janusz, vendredi lors de la messe à Ljubljana)