Le secrétaire général de la Ligue arabe a appelé les enquêteurs de l'ONU, actuellement
en Syrie, à inspecter "immédiatement" la région de Damas qui a été la cible de bombardements
meurtriers mercredi, des militants faisant état de l'utilisation de gaz toxiques.
Au moins cent personnes ont été tuées dans ces violents bombardements sur la province
de Damas, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé à Londres,
qui ne parle pas d'attaque chimique, alors que des militants accusent le régime d'avoir
fait usage de gaz toxiques lors de ce bombardement de l'armée sur la Ghouta orientale,
qui borde la capitale. L'opposition, sur son compte twitter, parle de 1 300 morts.
L'armée syrienne a aussitôt démenti l'utilisation d'armes chimiques dans la banlieue
de Damas.
Des enquêteurs de l'ONU sont actuellement en mission dans le pays
pour déterminer si des armes chimiques ont été utilisées dans le conflit qui a fait
en plus de deux ans plus de 100.000 morts, selon les Nations unies. Dénonçant un "crime
ayant fait des centaines de victimes parmi les civils syriens innocents", M. Arabi
demande en outre dans ce communiqué à ce que ses auteurs soient traduits "devant la
justice pénale internationale", affirmant être "très surpris que ce crime ait été
commis alors même que sont présents les enquêteurs de l'ONU".
L'opposition
a accusé le régime de Bachar al-Assad d'avoir employé des gaz toxiques et son chef,
Ahmed Jarba, a appelé à "une réunion urgente" du Conseil de sécurité sur ce "massacre". Les
autorités syriennes ont démenti avoir eu recours à ce type d'armes, l'agence de presse
officielle Sana accusant certaines télévisions satellitaires de diffuser des informations
"infondées". Le gouvernement britannique va "évoquer devant le Conseil de sécurité
de l'ONU" les allégations d'utilisation d'armes chimiques dans les bombardements qui
ont eu lieu mercredi dans la banlieue de Damas, a annoncé le chef de la diplomatie
britannique. Le ministre des Affaires étrangères suédois Carl Bildt a appelé la Syrie
à accorder "d'urgence" un accès à des enquêteurs des Nations unies. Le président français
François Hollande compte lui aussi demander à l'ONU de se rendre sur les lieux de
l'attaque", soulignant que "ces informations demandent évidemment à être vérifiées
et confirmées". (Avec Afp)