2013-08-19 14:36:38

Meeting de Rimini, pour reproposer le dialogue


Festival international de rencontres, expositions, musique et spectacles, centré sur l’homme, son existence et son essence, le Meeting pour l’amitié entre les peuples est une véritable institution en Italie. Des personnalités politiques, des chefs d’entreprise, des responsables religieux, des intellectuels et des artistes y participent depuis sa création en 1980 et des milliers de personnes de tous âges et conditions sociales assistent chaque année à cette manifestation. La 34° édition s’est ouverte dimanche et durera une semaine.

A cette occasion, un message du pape a été lu lors de la messe inaugurant le rassemblement.
La mission de l’Eglise est de “servir l’homme en allant le chercher jusque dans les méandres sociaux et spirituels les plus cachés" écrit François dans ce message à destination de l’évêque de Rimini. Le Pape rappelle aussi que les chrétiens sont appelés à chercher de “nouveaux chemins pour l’évangélisation“ et souligne que la vraie pauvreté n'est pas que matérielle, mais aussi spirituelle, dans le manque de Dieu.

Cette année, l’inauguration de cette manifestation a été marquée par la présence du chef du gouvernement italien. Dans son intervention, Enrico Letta a affirmé qu’il fallait en priorité s’atteler à la réforme de la loi électorale, qui devrait être approuvée au mois d’octobre. Fustigeant les professionnels du conflit politique, il s’est engagé à sortir l’Italie de la crise en affirmant qu’il ne permettrait pas à qui que ce soit d’interrompre ce processus. Face à la montée de l’euroscepticisme, il a exhorté l’Union européenne à se montrer plus proche des citoyens. Le chef du gouvernement italien a été ovationné quand il a affirmé que l’Italie avait commencé à changer à la suite de l’intervention du chef de l’Etat, Giorgio Napolitano, il y a deux ans à Rimini. Il a été applaudi quand il a évoqué la mémoire d’un politologue tué par les Brigades Rouges ainsi que celle du chancelier allemand Helmut Kohl.

Dans un message vidéo, le président Napolitano avait auparavant affirmé sans détours que l’Union européenne était en perte de vitesse en raison de son retard sur le plan économique et social. S’il est vrai que la crise arrive de loin – a estimé le chef de l’Etat italien – il est tout aussi vrai que les classes dirigeantes européennes n’ont pas su faire face aux changements. L’Union européenne doit donc se montrer plus unie si elle ne veut pas être emportée par la globalisation. Le président Napolitano est favorable à la circulation des jeunes intelligences, quant à l’Eglise, il affirme qu’elle a un rôle à jouer contre le défi que représente aujourd’hui l’appauvrissement spirituel et culturel de la société.

(Photo: Enrico Letta, chef du gouvernement italien)








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