A la faveur du beau temps, les débarquements de migrants se poursuivent sur les plages
de la Sicile, dans le sud de l’Italie. Les naufrages sont fréquents, mais les miracles
ne sont pas rares. Près de Syracuse 160 réfugiés, dont des femmes enceintes et une
cinquantaine d’enfants, ont pu être sauvés grâce à la générosité d’un groupe de touristes
qui ont formé une chaine humaine. Le chef de l’Etat, Giorgio Napolitano, s’est félicité
de "ce geste qui fait honneur à l’Italie", et qui prouve que la solidarité peut être
plus forte que la peur et les préjugés. Par ailleurs en Calabre, un agent est mort
en essayant de secourir un groupe de migrants syriens et afghans venus de Turquie
à bord d’un voilier. Parmi eux se trouvaient 36 femmes et 29 enfants.
Une
solidarité qui dérange certains
Une solidarité qui n'est pas vu d'un bon
oeil par tout le monde. Ainsi, Matteo Salvini, secrétaire adjoint de la Ligue du Nord,
un parti ouvertement xénophobe, a commenté avec mépris et vulgarité la réaction du
président Napolitano sur Facebook : " Eh m.....alors, Monsieur Napolitano compte-t-il
maintenant s'en occuper ? "
En un an, 25 000 immigrés ont débarqué sur
les côtes italiennes
24.277 immigrés ont débarqué sur les côtes italiennes
entre le 1er août 2012 et le 10 août 2013, a déclaré jeudi le ministre italien de
l'Intérieur. Un tiers d'entre eux, 8.932, sont arrivés en Italie sur une période limitée
de 40 jours, entre le 1er juillet et le 10 aout. Malgré ces nombreuses arrivées, l'immigration
n'est pas devenue "une situation d'urgence ingérable", a indiqué le ministre, membre
du parti de Silvio Berlusconi. "Nous avons su conjuguer le devoir d'accueil avec le
droit à la sécurité". Début juillet, le pape François s'était rendu sur l'île sicilienne
de Lampedusa, pour son premier voyage hors de Rome, afin de "pleurer" les milliers
de migrants qui ont péri ces dernières années pendant la traversée de la Méditerranée.