2013-08-16 15:51:41

Marikana, les regrets de Lonmin un an après


Lonmin, la compagnie britannique qui exploite la mine de platine de Marikana, en Afrique du Sud, a exprimé ce vendredi ses regrets pour la mort des 34 mineurs tués dans la fusillade policière du 16 août 2012, à l'occasion des cérémonies commémoratives du drame.

"Nous ne remplacerons jamais vos êtres aimés, et je dis que nous en sommes vraiment désolés", a déclaré le Pdg de Lonmin Ben Magara devant des mineurs et leurs familles, rassemblés sur les lieux mêmes de la fusillade, la pire de l'histoire sud-africaine depuis la chute du régime ségrégationniste de l'apartheid en 1994. "Tous les jours nous ressentons les conséquence de cette tragédie", a-t-il ajouté.

Le 16 août 2012, la police sud-africaine, débordée par les mineurs grévistes demandant des augmentations de salaire, avait ouvert le feu sur une foule de mineurs hostiles armés d'armes blanches. A l'occasion de ce premier anniversaire, la presse de vendredi est revenue très largement sur le drame, souvent en termes critiques.

Autour de la mine, les rivalités syndicales qui avaient mis le feu aux poudres en 2012 sont loin d'être éteintes. Plusieurs militants ont été tués à Marikana depuis un an, la dernière victime en date étant une responsable du rival de l'Amcu, le grand syndicat des mines Num, abattue lundi devant son domicile. Signe de la persistance des tensions, le Num, qui a perdu son statut de syndicat majoritaire au profit de l'Amcu, a décidé de boycotter les commémorations.

Aux tensions syndicales s'ajoutent la défiance constante envers la police et l'absence de résultats des travaux de la commission d'enquête, lancée par le président pour faire la lumière sur les événements.(avec Afp)










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