L’Equateur se résout à exploiter le pétrole dans une réserve d’Amazonie qui était
jusqu’à aujourd’hui épargnée. Le président Rafael Correa en a demandé hier l’autorisation
au Congrès. La conséquence d’un projet du président qui n’a pas porté ses fruits :
il avait promis il y a 6 ans de ne pas exploiter la région, l’une des plus biodiversifiée
du monde, en échange d’une aide internationale. Une aide qui n’est jamais arrivée
: sur les 3 milliards et demi de dollars attendus sur 12 ans, le pays n’a récolté
que 13 millions, moins d’un demi-pourcent. Pour Rafael Correa, « le monde les a lâchés
».
Mercredi soir, des centaines d'équatoriens ont manifesté contre cette décision
du président Correa. Une décision économique, mais aussi politique, comme nous l’explique
Frédéric Louault, de l’université libre de Bruxelle et chercheur au sein de
l’Observatoire Politique de l'Amérique Latine et des Caraïbes, à Paris.