Toujours aucune nouvelle du père Paolo Dall’Oglio, ce jésuite porté disparu en Syrie
depuis le 28 juillet dernier. Le ministère italien des Affaires étrangères n’a pas
confirmé pour le moment un éventuel décès de celui qui n’a pas hésité à dénoncer les
exactions commises en Syrie où il vivait depuis de nombreuses années.
Lundi,
un parti d’opposition syrien, le Front national syrien, avait affirmé que le prêtre
avait été exécuté selon des sources présentées comme fiables et venant de Homs. Mais
les autorités italiennes n’étaient pas encore en mesure de confirmer ou d’infirmer
cette déclaration. Que ce soit au Liban ou en Syrie, l’espoir de le retrouver vivant
demeure. Selon le responsable d’une ONG basée à Beyrouth, il y a une chance que le
religieux soit encore en vie.
Incertitude complète
Selon
Salam Kawakibi, représentant de l’opposition syrienne à l’étranger et vice-directeur
de Arab Reform Initiative, le père Dall’Oglio est vivant et « hôte » d’un groupe appartenant
à l’Etat islamique d’Irak et du Levant, un groupe islamique actif en Syrie. Autant
dire que personne ne peut pour le moment dire avec certitude ce qu’est devenu le père
Dall’Oglio.
Du côté de la nonciature, on cherche à savoir ce que le jésuite
est allé faire le samedi 27 juillet. Selon les moines de sa communauté, il avait parlé
d’une « mission secrète et que, si au bout de trois jours il n’avait pas donnée de
nouvelles, cela aurait voulu dire qu’il avait été séquestré ». C’est ce qu’a raconté
à Rai Radio 1 Mgr Zenari, le nonce apostolique à Damas. Selon ce qu’il avait confié
à des proches, le prêtre se sentait menacé.
Photo : le père Dall'Oglio,
lors d'une conférence à Paris en septembre 2012