L’OMS et la FAO recommandent la prudence et non des conclusions hâtives sur la cause
des infections par le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient chez l’homme
Les coronavirus constituent un genre de virus de la famille des coronaviridae qui
affecte principalement oiseaux et mammifères. Certaines souches provoquent des maladies
bénignes, alors que quelques autres sont plus dangereuses, comme le coronavirus du
syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Il a été démontré que le coronavirus du
MERS entraîne chez l'homme des infections respiratoires aiguës. En revanche, la démonstration
n'a pas été faite jusqu'ici chez l'animal. «Le mode de transmission et l'origine
du virus ne sont pas clairs», explique Juan Lubroth, vétérinaire en chef de la FAO.
«Nous ne disposons pas d'informations suffisantes pour identifier avec certitude l'origine
du virus. Or il est essentiel d'en confirmer la cause et les mécanismes de transmission
et de propagation afin de mettre au point des solutions permettant de réduire les
risques que constitue ce virus pour les populations humaines.» À ce jour, le coronavirus
du MERS a seulement été isolé chez l'homme. Aussi les recherches doivent-elles être
approfondies chez l'animal afin de faire la lumière sur une possible origine animale
du coronavirus. Si cette cause est confirmée, les autorités vétérinaires et de santé
publique pourront mieux communiquer sur la prévention de la maladie ou instituer des
mesures de contrôle spécifiques. La FAO recommande vivement aux gouvernements de
renforcer leurs efforts pour mieux comprendre les causes du virus et les mécanismes
de transmission et de propagation en question. Les informations ainsi obtenues serviront
à agir afin d'éviter toute exposition des populations humaines et animales à ce coronavirus
et de réduire les risques que constitue ce virus pour la santé et les échanges.