2013-08-09 11:51:18

Trois jours de deuil au Nord-Kivu


Des associations et organisations du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, ont décrété à partir de ce vendredi trois jours de deuil en mémoire des personnes "tuées ou enlevées" par les groupes armés actifs dans la région. Le 1er août, la Société Civile du Nord-Kivu avait laissé "une semaine à la brigade d'intervention" de l'ONU pour débuter son "action offensive". "Faute de quoi, elle demanderait à la population de mener des actions de grande envergure devant la pousser à agir, sinon, à plier bagage", précisait-elle.
A la fin du délai, ce jeudi, la SCNK a jugé que la situation n'avait pas changé. "La première étape des actions commence vendredi avec trois journées de deuil en mémoire des personnes tuées ou enlevées par les groupes armés.

Vendredi, ce sera ville morte sur l'ensemble de la province, samedi ce sera port d'habits noirs, et dimanche sera une journée de méditation caractérisée par des cultes religieux."D'autres actions - allant crescendo - pourront suivre la semaine prochaine s'il n'y a pas d'évolution positive du côté de la Monusco", la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC, à laquelle est intégrée la brigade d'intervention, a ajouté le porte-parole de la SCNK. Il n'a précisé la nature des actions qui pourraient être organisées.

Comment se présente la brigade d'intervention de l'ONU

La brigade doit à terme compter quelque 3.000 Sud-Africains, Tanzaniens et Malawites. Dotée d'un mandat offensif, elle doit combattre les groupes armés de l'Est, M23 en tête. Sa première mission officielle est d'assurer la protection, conjointement avec la Monusco, d'une "zone de sécurité" comprenant Goma et sa région proche.
Cette zone n'englobe pas les territoires en zone rebelle mais pourrait être étendue, a assuré la Monusco, expliquant que le tracé actuel n'était qu'une "première étape".

Le principal groupe armé du Nord-Kivu est le Mouvement du 23 mars (M23), qui avait occupé fin novembre Goma, la capitale provinciale. Sont également actives des milices locales, la rébellion hutu rwandaise des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et la rébellion ougandaise de l'ADF/Nalu (Forces alliées démocratiques-Armée nationale pour la libération de l'Ouganda).

Forte de 17.000 hommes et chargée de la protection des civils, la Monusco dispose d'un budget d'environ un milliard de dollars par an. Elle avait été très critiquée lorsque le M23 a occupé Goma. Depuis deux semaines, les violents combats entre l'armée et le M23, qui avaient repris le 14 juillet, ont cessé. (Afp)







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