Zimbabwe: le camp Mugabe revendique la victoire, Tsvangirai dénonce une "farce" Le
Zimbabwe est entré jeudi dans une phase critique avec l'attente des résultats de la
présidentielle, au lendemain d'un vote dans le calme mais dénoncé comme "une énorme
farce" par l'adversaire du président sortant Robert Mugabe, qui se voit déjà réélu
à 89 ans. "Nous avons gagné dans un fauteuil. Nous avons vaincu le MDC", le parti
du Premier ministre Morgan Tsvangirai, a indiqué à l'AFP un haut responsable du parti
présidentiel Zanu-PF, à l'origine en 2008 d'un déchaînement de violences contre les
partisans de l'oppostion. Les résultats officiels du premier tour de la présidentielle
ne sont pas attendus avant lundi, un éventuel deuxième tour devant être organisé le
11 septembre pour départager MM. Mugabe et Tsvangirai si aucun n'obtient 50% des voix
dès mercredi. M. Mugabe est au pouvoir depuis l'indépendance en 1980. M. Tsvangirai,
bien que devenu Premier ministre en 2009, n'a pu imposer ses choix politiques. Père
de l'indépendance au discours anti-occidental --et plus largement anti-blanc--, Robert
Mugabe est encore considéré comme un héros parmi l'électorat rural et âgé. Il est
en outre à la tête de tout un système qui domine le pays, des forces armées aux médias
en passant par les mines de diamants. Tunisie: les dirigeants consultent
leurs détracteurs, les manifestations continuent. Les dirigeants tunisiens ont
entamé jeudi des consultations avec leurs détracteurs de l'opposition et de la société
civile dans l'espoir de résoudre la crise politique déclenchée par un nouvel assassinat
d'opposant. La Tunisie est plongée dans cette crise depuis l'assassinat le 25 juillet
du député nationaliste de gauche Mohamed Brahmi, attribué à la mouvance jihadiste. Les
tensions et différends ont ensuite été exacerbés après la mort lundi de huit militaires
dans une embuscade commise, selon le pouvoir, par un groupe "terroriste" islamiste. Les
autorités tunisiennes ont aussi fait état d'un attentat manqué dans la nuit de mardi
à mercredi contre une patrouille de la gendarmerie. Cette série d'attaques n'a
pas été revendiquée, alors que le gouvernement a admis au printemps que des cellules
d'Al-Qaïda étaient actives en Tunisie. Sierra Leone: 18 personnes tuées
dans un accident de la route. Dix-huit personnes, dont un bébé, ont été tuées jeudi
dans un accident de la route dans le nord de la Sierra Leone après la chute dans un
ravin du camion qui les transportait, selon la police et des médias locaux. L'accident
est survenu tôt jeudi matin quand le chauffeur a perdu le contrôle du véhicule, un
camion transportant 36 passagers et des marchandises, sur une route escarpée de la
localité de Makale, à 180 km de Freetown, ont rapporté les médias locaux. La police
a confirmé la mort de 18 personnes - 16 femmes, un homme et un bébé âgé de trois mois
-. Les 16 autres passagers ont été légèrement blessées, selon la même source. Le
chauffeur et son apprenti ont fui après l'accident, a indiqué une source policière. Les
corps ont été déposés à la morgue de l'hôpital public de la localité de Magburaka
(nord) en attente d'une autopsie alors que la police a déjà ouvert une enquête. Les
accidents de la circulation sont fréquents en Sierra Leone où ils causent de nombreux
décès et sont généralement attribués à des erreurs humaines, des défaillances mécaniques
ou à une surcharge. Egypte: les pro-Morsi rejettent l'appel de la police
à se disperser. Une coalition islamiste réclamant la restauration du président
déchu Mohamed Morsi a rejeté jeudi l'appel du ministère égyptien de l'Intérieur à
lever au plus vite leurs sit-in au Caire. "Nous allons poursuivre nos sit-in et
nos manifestations pacifiques", a déclaré la porte-parole de la Coalition anti-coup
d'Etat, Ala Mostafa. Congo: le Congo reconnaît le statut de réfugiés à 5.000
Centrafricains Le gouvernement congolais a reconnu le statut de réfugié à quelque
5.000 personnes qui ont fui les évènements socio-politiques de ces derniers mois en
République Centrafricaine (RCA) et ont trouvé refuge sur son territoire, a-t-on appris
mercredi de source officielle. Le Congo "reconnaît la qualité de réfugiés prima
facie" - "de prime abord" - (...) à toutes ces personnes qui ont été contraintes de
quitter leur pays d'origine ou leur résidence habituelle", indique un communiqué reçu
à l'AFP, signé par le ministre des Affaires étrangères, Basile Ikouebé. Selon la
convention de l'ex-Organisation de l'Unité Africaine (OUA, actuelle Union Africaine)
de septembre 1969, "sont déclarés les réfugiés prima facie (...) les personnes qui
arrivent en groupe, à qui on attribue à première vue le statut de réfugiées sans être
interrogées". Le texte précise que 5.000 personnes ayant fui les évènements politiques
en Centrafrique entre décembre 2012 et mars 2013 sont concernées par cette décision. Selon
le Comité national d'assistance aux réfugiés (CNAR), c'est "la première fois que le
Congo accorde formellement ce statut de réfugiés prima facie à un groupe de ressortissants
étrangers". "Concernant les personnes qui ont fait partie des forces de l'ordre
de la RCA, cette mesure ne leur sera applicable qu'après renonciation formelle à leur
statut de militaire pendant la durée de leur exil en République du Congo", poursuit
le communiqué. Le texte conclut que le statut de réfugié prima facie est "susceptible
de révocation en cas de violation des textes régissant le cadre juridique du droit
d'asile en République du Congo (...)". Pays voisin du Congo, la RCA vit une grande
insécurité depuis le 24 mars, date marquant l'arrivée au pouvoir de la Séléka, une
ex-rébellion qui a renversé le président François Bozizé. Le Congo a envoyé début
juin à Bangui un contingent composé de 150 policiers et gendarmes dans le cadre de
la Fomac (Force multinationale de l'Afrique centrale) pour sécuriser la capitale centrafricaine
et protéger sa population. AFP/RV